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  Réfléxions d'un ancien    
         
   

La saison écoulée nous a particulièrement gâté; après le match assurant la montée en deuxième division, Philippe Charabas a demandé à l'équipe de continuer sur sa lancée, comme en 1991, jusqu'au titre de champion de France. L'équipe lui a donné raison, arrivant en finale contre Saint-Nazaire et gagnant le bouclier à l'issue d'une partie très engagée, dans une ambiance d'une grande sportivité.
Sur le plan sportif notre équipe nous a comblé, mais ce que j'ai le plus apprécié personnellement, c'est l'extraordinaire maturité dont elle a fait preuve par sa solidarité, sa confiance en elle, sa discipline, en particulier le respect des décisions des arbitres. Je suis bien placé pour dire que, dans le passé, la constestation des décisions arbitrales était une véritable faiblesse de l'A.S.B., nous avons réussi à la surmonter.
Dans deux cas nous avons payé le prix fort: dans l'un en perdant un match de montée et dans l'autre en provoquant indirectement la descente.
Toutes mes félicitations aux éducateurs et aux joueurs; vous avez réussi ce qui semblait inaccessible, alors continuez. Ce magnifique résultat provient d'un travail en profondeur commencé à l'école de rugby, bien animée par J. L. Duvin qui dispose d'éducateurs qualifiés. Nous sommes aussi satisfaits du travail auprès des cadets et des juniors qui ont la chance de voir de grands anciens, comme Philippe Mandin prendre en main leur formation.
L'augmentation des activités, en particulier des jeunes, pèse sur notre modeste budget mais le président sait faire les choix qui préparent l'avenir.
Nos problèmes budgétaires sont un peu soulagés par l'activité de nos bénévoles. Il y a un domaine où leur action est primordiale, c'est celui de l'intendance.
Je voudrais rendre hommage à notre équipe qui, à la casemate, arrive avec le minimum de dépenses à offrir des réceptions de qualité, bien appréciées, des repas à nos joueurs, c'est une équipe qui ne ménage pas sa peine et dont la seule récompense est le plaisir de réunir, d'être utile. Sans eux, l'A.S.B. ne serait pas ce qu'elle est au point de vue convivialité et reconnaissance des équipes reçues. Pour une fois je voudrais qu'ils soient associés aux réussites du club, je les déclare "Champions de France de l'intendance".
Pour sa troisième année de présidence, Philippe Charabas a décroché la récompense suprême, on connaissait sa science du jeu, ses capacités d'analyse, mais cette fois il a montré des qualités d'organisation et de réalisateur en soutenant l'équipe dans les moments difficiles, en acceptant les problèmes matériels notamment financiers et en les surmontant. Grâce à lui nous avons. vécu une saison extraordinaire qui nous a fait oublier les années difficiles que nous avons connues.
La deuxième division s'annonce redoutable, il y aura une adaptation nécessaire pour affronter des équipes qui disposent de moyens financiers que nous n'avons pas, mais nos joueurs ont accepté de servir leur sport avec l'esprit sportif le meilleur, au service d'une chaude ambiance et de solides amitiés.
Nous n'aurons peut-être pas les spectateurs des clubs dotés d'un clocher mais il faut réaliser que désormais depuis le passage de l'Aviron Bayonnais au championnat professionnel, l'A.S.B. est devenue le porte-drapeau du rugby amateur bayonnais, de ce rugby populaire qui, dans notre Sud-Ouest nous concerne tous.

Raymond BRUNEAU