Voilà quelques semaines que je n’ai pas pris ma plume pour décrire, dépeindre, interpréter et enjoliver les aventures ovalistiques des jeunes rugbymen de l’entente ASB-AORC. Voilà quelques semaines que je n’ai pas pris ma plume pour analyser, disséquer, expliquer et détourner les actions ovalistiques des cadets TEULIERE de l’entente de l’ADOUR. Voilà quelques semaines que je n’ai pas pris ma plume pour amuser, débriefer , (alpha)bêtiser et récompenser les supporters de l’avenir des clubs vert et violet ou vert et bleu.
Il y a sûrement une raison psychanalytique, sensée, spirituelle ou sportive. Mais il faut dire que cela est difficile cette saison. Les deux équipes cadettes offrent peu de latitude cette saison. Qu’est ce que je veux dire par là ?
Je vais être honnête, je n’aime pas l’exercice de la comparaison mais aujourd’hui j’ai 1000 raisons de le faire :
Ces « putains » de Balandrade ont battu le week-end dernier leurs homologues de Mauléon (Champion de France en titre ) à Anglet. Dans une partie que tous les spectateurs placent au rang de « grand match de rugby ». « Cela n’a pas été une grande partie d’un point de vue technico-tactique, mais c’est une partie qui s’est gagnée avec les tripes, à l’acharnement et au courage » analysera le toujours très juste dirigeant Philippe CHARABAS. D’autres nous conterons les larmes de joie de certains parents face à la combativité et l’envie de se dépasser de leur progéniture. J’ai pu même voir des traces d’ongles sur les mains courantes de Blancpignon, signes de la crispation de certaines mamans au bord du terrain. Bref, GRANDIOSE !!
Pendant ce temps, de l’autre côté de l’Adour, sur les hauts de Ste Croix les cadets 2 perdaient 10 à 5 contre Mouguerre et les cadets 1 faisaient une petite promenade le long des gaves d’Oloron (Entente JOSBAIG, NAVARRENX, MOURENX) en marquant 6 essais.
Parlons de cette promenade, car il ne s’agit pas d’une marche ensemble, le groupe est clairsemé et s’offre des formalités. La promenade dure depuis le début de la saison. L’équipe 1 est invaincue en championnat depuis le début de la saison (hormis l’entente de la Nivelle qui nous a battu 3 fois). On pourrait dire que ce n’est pas grave ; mais lorsque l’on voit la dernière confrontation (défaite 34 à 7), alors que le score était de 8 à 7 à la mi-temps, de gros doutes s’installent. Notamment sur la capacité de cette équipe, dans le combat et l’adversité, à mener campagne. Nous sommes tombés aussi sur 2 gros cailloux lors de notre promenade. Les rencontres amicales contre Nafarroa et Peyrehorade nous ont montré qu’en continuant notre marche clairsemée nous n’arriverons pas à déplacer les grosses pierres.
L’esprit de corps et de bloc n’existe pas dans le groupe 1 cette saison et paradoxalement jamais, je dis bien jamais, le niveau technico-tactique de chaque joueur composant le groupe n’a été aussi haut que cette saison. La base de la réussite au rugby c’est l’envie de se faire mal collectivement. Or, quand il n’existe pas d’esprit de corps , les rushs individuels sont comme des coups de pieds dans cette grosse pierre qui barre votre chemin en avant. J’explique .
Le groupe marche de manière clairsemée dans son chemin, balaye de la main les petits cailloux et lorsqu’il se retrouve face à une grosse pierre ( Nivelle, Nafarroa, Peyrehorade) donne de manière individuelle des coups de pieds dedans, cela à le mérite de ne servir à rien et de plus à faire mal au pied ( et au moral) de ceux qui tapent le plus fort. Il n’y a d’autres solutions que de se regrouper pour déplacer les grosses pierres qui barrent votre route.
A l’instar de la génération 89/90 (Juniors Balandrade) qui marche ensemble, à un rythme de croisière depuis 2 ans, qui s’est fait mal sur certaines pierres qui paraîtraient anodines aujourd’hui à leurs yeux. Les plus rapides ont ralenti la cadence, les plus lents ont fait le choix de rattraper le groupe et ils ont fini par déplacer le rocher Mauléonais qui barrait leur passage depuis le temps.
Messieurs GEISLER, LARREBAT, CORDOBES, Messieurs AUDAP, STUTZ, COIGNARD, FAUCOULANCHE, Messieurs FOURCADE, DA SILVA, Messieurs PRAT, DIAS, Messieurs MARTY, DARTIGUES : j ’en appelle à vous. Si chacun ne fait pas l’effort personnel d’aller vers l’autre, de s’ouvrir à l’autre dans le but suprême de créer une osmose qui permettra de déplacer des montagnes ( car vous en avez chacun la force ) nous resterons au même point.
Une statistique très parlante résumera mon propos : combien d’essais sur groupé pénétrant cette saison ? Faites le calcul ( vous n’aurez besoin que d’un doigt ! ) et comparez à l’an dernier ( 1 par match en moyenne).
A côté de vous gravitent des personnalités avides de lien de fraternité : les DUPLECH, LISSALT, LAMOTHE, TOURTOULOU, ALLAL, ROBERT, OYHAMBERRY ne demandent qu’à connaître l’ivresse des parties qui prennent aux tripes ( et vous en avez connu). Ne leur montrez pas, par pitié, les côtés égoïstes et grivois qui maltraitent le rugby actuel (en haut). Sachez rester simples et disponibles avec vos benjamins de première année. Sachez trouver en vous les ressources pour vous lier face à l’adversité des grandes confrontations. Oui ! Vous êtes grands et jouez au meilleur niveau cadet qu’un club amateur comme le vôtre puisse prétendre. C’est vous qui l’avez amené là, pourquoi ne pas en profiter ?
Nous avons deux semaines pour nous rapprocher afin d’aborder les prochaines échéances géologiques, faisons l’effort. A ce propos, la génération 89/90 nous rejoint le temps d’un samedi sur les bords du gave d’Oloron. Prenez en de la graine, pas sur le terrain car vous n’avez rien à leur envier techniquement, mais plutôt dans le bus.
Les COURTOISIE, IRIBARREN, PUISERVER, POUJOURANG, SAVAILHS, BEHEY, LARRONDO, COURTIAU, MAIGRET, ROUVRAIS, GONZAGUE, LARREBAT, CROCHET et tous ceux que j’oublie vous remercieront chaleureusement et auront peut-être aussi l’envie de se dépasser dans quelques jours à HENDAYE. A bon entendeur, Salut… Au travail ! …
