1 CARREY Jimmy       2 LESIAK Laurent      3 Louis CHRISTIAN
4  BURON Raphaël     5 Laurent ERROTABEREA
6 LANDES Quentin       8 CURUTCHET Benjamin        7 COURTIAU Julien
9 DIGER  Jean-Baptiste  10 PECASTAING Romain
11 ROSSI Arnaud  12 Olivier BARBERTEGUY 13 ALVAREZ Jordi  14 DURBAN Damien
15 DUPUY Florian

          C’est une affiche inédite qui est proposée à nos jeunes ce samedi à l’occasion du quatrième match amical de début de saison. En effet, c’est l’équipe de Tyrosse, qui a longtemps instrumenté au niveau supérieur, qui se déplace à Blancpignon. Le nom de Tyrosse, longtemps dans l’élite du rugby français, fleure bon l’irréductible rugby des villages et toutes les valeurs qui l’accompagne. Le match a un parfum tout particulier pour les ALVAREZ (Jordi et Jean-Louis), les COURTIAU (Julien et Philippe) et Michel PARIS tous originaires de la petite cité du Marensin.

          La première mi-temps des locaux est un répertoire complet d’à peu près tout ce que l’on peut rater sur un terrain de rugby. Devant, les conquêtes sont approximatives et la conservation inexistante. De leur côté, les trois quarts compliquent à loisir, maçonnent à qui mieux mieux leurs passes et jouent de façon trop individuelle. Pour couronner le tout, les bavardages habituels déjà pénibles à l’ordinaire, se transforment en engueulades du plus mauvais effet allant même jusqu’à indisposer l’arbitre.

         Ce brouillon de rugby fait, comme l’on s’en doute, le jeu d’un adversaire coureur, plaqueur et gratteur bien dans la tradition landaise ou argentine pour parler plus actuel. Les tyrossais vont ainsi marquer un essai en contre en récupérant un petit (trop petit !) coup de pied à suivre. Pour nos jeunes, bien que dominateurs dans l’occupation du terrain, les occasions de marquer sont rares.

          Sur une touche près des buts, les « gros » vont longuement insister au ras, en « pick and go », obéissant à l’ordre jailli du banc (Fred à ses avants : « Remettez des couches »)… Mais toutes ces couches ne servent à rien, sinon à perdre la balle, car la défense tyrossaise ne présente pas la moindre fuite ! La plus belle action est initiée par une percée de Damien DURBAN prestement prolongée et bonifiée par un subtil intérieur-extérieur de Romain PECASTAING fixant deux défenseurs pour offrir un caviar à Arnaud ROSSI s’engageant profondément mais finissant dans l’entonnoir tyrossais, sans pouvoir prolonger le mouvement à 5 mètres des poteaux.

          A l’approche de la mi-temps, le dévoué dirigeant Jean-Louis ALVAREZ prépare les oranges pour les deux équipes. Un spectateur lui lance « J’espère qu’elles vont leur redonner le punch car ils en ont bien besoin ! ». Jean-Louis (qui fut le « diététicien » de Carl Lewis et Marion Jones) lui fait un clin d’œil d’un air de dire « Ne t’inquiète pas, j’ai mis ce qu’il faut ». A la mi-temps, nos joueurs sont gâtés : ils ont droit aux oranges magiques de Jean-Louis et au savon muselé des entraîneurs.

          L’effet du cocktail est immédiat et détonant. Le camp landais est envahi par les nôtres débordant soudain de vitalité et d’énergie. Aussitôt, profitant d’une conquête retrouvée, de rucks gagnants et d’un jeu dynamique, nos joueurs vont trimballer les gars du marensin dans tous les sens. Trois essais vont récompenser une domination sans partage. Deux sont marqués après de superbes enchaînements à plusieurs temps de jeu, le troisième faisant suite à une cocotte que les poulets landais ne peuvent amadouer. Romain PECASTAING va transformer 2 des 3 essais ajoutant à son arc la corde du buteur qu’il peut devenir pour peu qu’il s’en persuade.

          Seule ombre au tableau, une brève mais stupide échauffourée renvoie prématurément un joueur de chaque camp aux vestiaires les privant du premier match de championnat samedi prochain.

          Ce dernier match préparatoire doit servir de leçon à nos jeunes joueurs. En rugby l’entame de match est primordiale, concentration, envie et discipline doivent être présentes dès le coup d’envoi car lorsque l’adversaire se met en confiance et prend le dessus, il peut être parfois très difficile de revenir dans la partie. Une leçon à méditer dans la semaine d’autant plus que samedi prochain à Mouguerre ce n’est plus Jean-Louis qui préparera les oranges…