1 CARREY Jimmy       2 LESIAK Laurent (cap.)    3 Louis CHRISTIAN
4  LANDES Quentin    5 Laurent ERROTABEREA
6 JAUREGUIBEHERE Marc       8 LANDABOURE Tony       7 GARNIER Kévin
9 ERDOCIO Hugo   10 RAY Sébastien
11 BOUQUET Guillaume  12 ROSSI Arnaud 13 DURBAN Damien 14 LAFITTE Jean Baptiste
15 DUPUY Florian 

          Les dirigeants des deux ententes voisines du Seignanx et de l’ASB-AORC avaient conclu ce match amical pour permettre de donner du temps de jeu aux remplaçants habituels et aux joueurs qui n’avaient pas ou peu joué depuis le début de la saison. Vingt-deux joueurs pour l’équipe locale et dix-sept pour les visiteurs –un petit nombre qui n’a pas vraiment enchanté leurs dirigeants- se sont donc retrouvés ce samedi après-midi au terrain de la piscine à Bayonne rive droite.

          Les mouettes, hôtes habituels de la prairie spiritaine, vont s’envoler à l’arrivée des joueurs sur le terrain. Le caractère (très) amical de la rencontre autorise les mêlées simulées ce qui permet à tous une grande disponibilité au soutien et dans un jeu que l’on espère très alerte. Les locaux, vêtus de vert à col mauve, vont très rapidement prendre l’initiative du jeu. Derrière quelques belles charges de Tony LANDABOURE, Christian LOUIS et Laurent ERROTABEREA, les ¾ dans une composition inédite vont essayer d’envoyer du jeu et réussir quelques percées par Damien DURBAN placé au centre aujourd’hui.

          Hélas, comme souvent dans ce type de rencontre, les joueurs se laissent griser et oublient de lever la tête pour chercher le soutien qui devrait assurer la continuité et la réussite de l’action. Quelques mauvaises passes sont aussi au rendez-vous et, sur une attaque au large, un surnombre entrevu s’envole sur un ballon jeté plus qu’offert. Un ballon qui n’est pas perdu pour tout le monde, pas pour l’arrière du Seignanx qui nous fait admirer sa pointe de vitesse sur 80 mètres pour aller aplatir entre les poteaux.

          Les locaux, plus puissants à l’avant, vont faire le forcing dans le jeu groupé pour revenir au score. C’est l’enfant du quartier, Jimmy CARREY, beau bébé nageur jusqu’à l’âge de 18 ans dans la piscine voisine, qui va marquer côté fermé derrière une cocotte, spécialité de la maison ! Un essai comme une juste récompense pour ce jeune et sympathique joueur venu au rugby en sortant de l’eau il y a tout juste 8 mois ! La fin de cette première mi-temps est malheureusement ternie par la blessure à l’épaule du solide pilier droit Christian LOUIS qui pourrait manquer les 3 prochains matches de championnat avant la trêve.

          La seconde mi-temps va voir la domination locale s’accentuer peu à peu. Le coaching massif porte ses fruits et les gars du Seignanx, bien que très vaillants en défense, commencent à souffrir à tous les niveaux. Pour les verts et violets, les espaces commencent à s’ouvrir. Mais nos avants se laissent aller à se placer trop souvent dans la ligne de ¾ et ce qui apparaît comme des surnombres se transforme le plus souvent en embouteillage. Il y a plus de monde entre le 9 et le 13 qu’aux heures de pointe sur les Allées Marines !

          Dans ce grand capharnaüm ovalistique, deux essais vont réussir à éclairer la grisaille. Laurent ERROTABEREA va marquer au ras après un bon groupé pénétrant, comme un copier-coller de l’essai de la première mi-temps. Le second va prendre naissance à la descente d’un solide arrêt-buffet de Mathieu MINDEGUIA sur son vis-à-vis tentant une relance dans ses 22 mètres, Marco JAUREGUIBEHERE va se jeter sur le ballon qui traîne dont va hériter Julien COURTIAU ; La « brique » de ce dernier va quand même réussir à décaler le n°4 Quentin LANDES en position de centre (comme trop souvent aujourd’hui !) pour un essai en moyenne position. Les locaux prennent enfin l’avantage (15 à 10).

          Mais, si le collectif du Seignanx semble à la peine, il possède sous le maillot n° 13 un jeune joueur plein de talent qui va faire la différence en deux coups de cuillère à pot. D’abord en jouant vite pour lui-même une pénalité aux 40 mètres, il va crocheter deux adversaires et déborder tout son monde pour s’en aller sous les poteaux. Puis il va percer franchement plein axe du terrain avant qu’un ultime plaquage haut n’empêche l’essai promis. Avec la pénalité réparatrice, les visiteurs du sud des Landes l’emportent (20 à 15).

          Le brillant n° 13, qui a joué très juste tout au long de la partie, s’appelle Arnaud PEYNOCHE et n’est autre que le fils du président de l’A.S.B. –présent avec Madame aujourd’hui- lequel a passé l’après-midi à mi-distance entre les deux bancs de touche pour assister au match en famille et entre amis.

          Au coup de sifflet final, le vent du Nord nous fait la bise pendant qu’au-dessus de nos têtes les mouettes tournoient, en attendant que les joueurs leur cèdent la place, pour venir ripailler sur la pelouse spiritaine et redonner au terrain comme un petit air d’Auckland… sur Adour !