Equipe Juniors
     
 
Etente de la Nivelle /AORC-ASB
13 / 11
Samedi 27 octobre 2007
à 15 H 30
                     
  FEUILLE DE MATCH
         
Terrain : Chantaco à Saint Jean de Luz
              - état :Pelouse basque, verte et drue
Public: Jeune et sage
Météo : temps ensoleillé se voilant au cours du match - 17 °.
Arbitre :L.C.A. local
Points
AORC-ASB
. : 1 essais de Quentin LANDÉS
                      2 pénalités de Romain PECASTAING
Entente Nivelle: 1 essai , 1 transformation,
                           2pénalités
                           


1
Jimmy CARREY      2 Laurent LESIAK    3 Christian LOUIS
4
 Raphaël BURON    5 Laurent ERROTABEREA
6
Quentin LANDES        8 Benjamin CURUTCHET    7 Julien COURTIAU
9
Jean-Baptiste DIGER    10 Romain PECASTAING
11 Arnaud ROSSI 12 Sébastien RAY 13 Jordi ALVAREZ  14 Mickaël VIS
15
Damien DURBAN

16 Thomas LAHENS
17 PARIS Michel
18 Marc JAUREGUIBEHERE
19 Tony LANDABOURE
20 Nicolas CHAMPRES
21 Clément SALLABERRY
22 Mathieu MINDEGUIA
 
   
  LE COUP PASSA SI PRES...  
          Il est 16 heures 56 minutes et 32 secondes à Chantaco-superbe plaine de jeux dominée par la majestueuse silhouette rousse de la Rhune – un silence inquiétant envahit l'espace, quand résonne le bruit sourd d'un ballon frappé de bon cœur et de plein fouet, aussitôt suivi d'un tonitruant « MER...DE !.! ».

           Vingt-deux jeunes rugbymen en rouge et blanc sautent de joie et s'embrassent. Vingt-deux jeunes rugbymen en vert et violet baissent la tête et viennent consoler le botteur malheureux. Cette transformation ratée sonne le glas de tous les espoirs des uns et déclenche la joie des autres. Ce final hitchkockien n'empêche pas la poignée de main, empreinte de respect mutuel, entre tous les acteurs de cette partie qui nous a tenu en haleine de la première à la dernière minute.

          Pour les locaux elle se termine aussi bien qu'elle a commencé puisqu'il n'a pas fallu plus d'une minute aux gars de Luz pour trouver la lumière en plein milieu du terrain, où un relais tranchant du seconde ligne propulse le n° 13 sous les poteaux, pour un essai de bienvenue qui semble en annoncer beaucoup d'autres. Les visiteurs, peut-être perturbés par le coup d'envoi donné avec 10 minutes de retard par le L.C.A. local (dépêché en urgence depuis SARE pour pallier l'absence d'arbitre officiel), vont réagir rapidement en prenant les choses dans l'ordre. Premièrement : une bonne conquête en touche ; deuxièmement : occuper le camp adverse et troisièmement fixer et faire reculer le pack local pour lui montrer qu'ils ne sont pas venus faire du tourisme et au passage le pousser à la faute. Ceci étant bien fait, 3 points sur pénalité bien placée viennent réduire le score de façon méritée.

          Cette première mi-temps va rester très équilibrée. Les corsaires de la côte sud n'hésitent pas à se lancer à l'attaque mais les flibustiers de l'entente, CARREY, LANDES, CURUTCHET et ALVAREZ défendent le couteau entre les dents et refoulent les assaillants grâce à des plaquages positifs. Remis en selle et en confiance, nos petits verts et violets vont oser un peu plus et juste avant la mi-temps deux belles attaques vont échouer de justesse par manque de profondeur.

          La pause citron est mise à profit par les entraîneurs pour conforter nos jeunes et les inciter à jouer davantage car ils ont bien senti que les riverains de la Nivelle commencent à piétiner. La reprise voit les nôtres prendre le jeu à leur compte et occuper le camp luzien. Après un drop raté, une nouvelle pénalité réduit l'écart à un point (7 à 6) et relance complètement le match. Les luziens, sentant le souffle chaud de l'adversaire sur leur nuque, vont faire le forcing pour se détacher. Sous l'impulsion de leur n° 8 et capitaine, grand pourvoyeur en touche et fer de lance du pack, ils vont avoir un beau sursaut d'orgueil. Grâce à deux pénalités, dont l'une avancée de 10 mètres pour un bavardage encore une fois inutile, ils font le trou (13 à 6) de façon semble-t-il définitive.

         En face, les anglo-bayonnais prennent un coup au moral, il y a tout d'un coup du mou dans la corde à nœuds. Pour les verts et violets, le terrain s'est transformé en basse-cour où tout le monde piaille, caquette, gueule, appelle, conseille ou commente évidemment sans efficacité. On sent peut-être là les effets de la soirée étudiante de la veille qui a embrumé les esprits et alourdi les mollets. Les pénalités sont jouées trop rapidement à la main, de façon individuelle et sans lucidité (n'est-ce pas M. PECASTAING ?)

           Heureusement, les coaches SUIRE et CANJOUAM vont remobiliser nos jeunes poulets sans têtes. Il reste 5 minutes à jouer et deux pénaltouches sont jouées posément, sans s'affoler, comme à l'entraînement. Les luziens vont souffrir pour contenir l'envie retrouvée et la vaillance des nôtres qui vont les malmener, les concasser, les torturer jusque sur leur ligne de but. Au cours de ces ultimes secondes haletantes, les joueurs des deux camps jettent toutes leurs dernières forces dans la bataille. Le terrain se gagne à coup de centimètres, à coup de millimètres. Heureusement au milieu de cette furia, les demis visiteurs vont garder la tête haute et le regard clair pour décaler, en deux passes sur un pas, Quentin LANDES qui va plonger sur le drapeau, à l'ultime seconde, pour l'essai de l'espoir. Vous savez tous ce qu'il en est advenu…

          Quoiqu'il en soit, tous les acteurs de ce match (arbitre y compris) engagé, haletant, indécis et joué dans la plus grande correction sont à féliciter. Entre ces deux équipes, invaincues avant ce match, il ne semble pas qu'il y ait une grande différence mais la victoire des locaux peut valoir son pesant de points à l'heure de la qualification.

     
BISCOTTE
 
       
 

Frédéric CANJOUAM (entraîneur) s'adressant à ses joueurs abattus à la fin du match

« Relevez la tête les gars, je suis fier de vous et vous devez l'être également. Vous avez fait un match remarquable. Face à une équipe que l'on présentait comme « l'ogre de la poule », vous avez fait mieux que résister, on a perdu sur des détails. Mais vous pouvez rentrer aux vestiaires et aller à la réception la tête haute ».