Equipe Juniors
     
               
 
AORC-ASB / U.S. MOUGUERRE
12 / 7
Samedi 2 décembre 2007
à 14 H 30
 
  FEUILLE DE MATCH
 
     
Terrain : -Blancpignon à Anglet stade d'Orok-bat.
              - état :Pelouse humide mais très jouable.
Public: Les purs et durs.
Arbitre :Mr LABORDE Christophe (CBL).

  Points
AORC-ASB
: 2 essais et 1 Transformation de
                      Romain PÉCASTAING.
PEYREHORADE: 1 essai- 1 transformation.
     
 
     
 
 
 
 
     

16 Michel PARIS
17 Julien SAINT LAURENT
18 Tony LANDABOURE
19 Kévin GARNIER
20 Jean-Baptiste DIGER
21 Arnaud ROSSI
22 Mathieu MINDÉGUIA


1
Jimmy CARREY      2 Laurent LESIAK (cap.)   3 Thomas LAHENS
4
Raphaël BURON     5 Laurent ERROTABÉRÉA
6
Quentin LANDÈS       8 Benjamin CURUTCHET    7 Julien COURTIAU
9
 Romain PÉCASTAING  10 Jordi ALVAREZ
11 Bruno SORRONDO   12 Olivier BARBERTEGUY 13 Damien DURBAN 14 Mickaël VIS
15
Florian DUPUY

 
   
 
 
 
         
LE SAUVAGE CENTRAL
 
     
     
 
          Pour le premier match retour c’est un derby, le vrai, le seul, l’unique, le derby de l’Adour qui va opposer ce samedi à Blancpignon l’entente ASB-AORC à l’équipe de Mouguerre. Après une phase aller réussie ( 4 victoires pour une défaite) la qualification de l’équipe locale peut être entrevue à condition de remporter les trois matches restant à jouer à domicile. Nos joueurs savent maintenant ce qui leur reste à faire.
          On remarque qu’il manque du monde sur et autour du terrain car, en attendant le Père Noël, de nombreux grands enfants se sont donné rendez-vous dans la plaine de Jean Dauger où 10 000 intrépides cow-boys, fiers de leurs couleurs, vont tenter d’encercler un Indien. Compte tenu des blessés et des absents, les entraîneurs ont légèrement modifié la composition et alignent une charnière PECASTAING-ALVAREZ totalement inédite.
          Encore une fois dominateurs en mêlée, mais moins propres en touche qu’à l’accoutumée, les bleus vont attaquer pied au plancher et monopoliser le ballon en pratiquant un jeu complet de bon augure pour la suite de la partie. Sous la direction éclairée d’un Jordi ALVAREZ , jouant en patron sous le maillot n° 10, ils vont lancer de belles attaques. Mais toutes ces bonnes intentions vont en rester au stade de l’ébauche et les promesses de ces premières minutes ne vont pas être tenues. Petit à petit le soutien se fait moins présent et les joueurs plaqués, vite isolés, vont se faire, à juste titre, systématiquement sanctionner pour ballon gardé au sol. Sans continuité le jeu devient très décousu et les locaux de plus en plus empruntés ne se créent aucune véritable occasion de scorer.
On commence à s’ennuyer ferme quand, tel un diable sorti de sa boîte, Romain PECASTAING va prolonger au pied, sur 40 mètres, un contre d’Olivier BARBERTEGUY pour aller s’écrouler derrière la ligne et marquer un essai qu’il s’empresse de transformer, offrant ainsi 7 points d’avance à son équipe.
          Sentant le danger, le coach Christophe SUIRE va user d’un coaching précoce en faisant entrer Tony LANDABOURE et Jean-Baptiste DIGER dès la mi-temps. Mais le rythme de la partie ne change guère ce qui fait l’affaire des Mouguertars. Ils vont profiter de l’apathie des locaux pour récupérer quelques bonnes munitions sur des rucks de plus en plus désertés. Par chance pour les nôtres, leurs ¾ sont fâchés avec le ballon et ils ne sont guère dangereux si ce n’est grâce à l’excellent jeu au pied de leur arrière. Il va, grâce à de belles transversales, nous ramener sans arrêt dans nos 22 mètres mettant la pression sur notre arrière-garde qui va se faire contrer à son tour pour l’essai de l’égalisation ( 7 à 7 )
          Les visiteurs sont dopés par cette réussite méritée, bien emmenés par un demi de mêlée aboyeur, ils commencent à croire en leur chance de gagner enfin leur premier match de la saison. Et ils ont raison d’y croire car dans les rangs de nos petits bleus chacun essaie de sauver la patrie tout seul. On s’engage droit, tête baissée, en négligeant les surnombres et le soutien est toujours à la traîne quand il n’est pas carrément absent dans le jeu au sol !
     
     
 
 
     
     
Une course rentrante,
un surnombre oublié à l'extérieur...
Le demi de mêlée au charbon,
les avants au balcon ...
 
       
     
          A 5 minutes de la fin, on commence à penser que les carottes sont cuites et qu’il va falloir se contenter, au mieux, d’un match nul. C’est le moment que choisit le pilier Julien SAINT LAURENT, fraîchement rentré en jeu, pour gueuler un bon coup : « On va pas se bouffer le championnat pour un match de merde !! »
          Sur la touche suivante, à 40 mètres des buts, nos petits bleus vont former une cocotte magistrale, mais pas une cocotte en papier ou en chocolat, non, une cocotte en acier trempé, un tank, un paquebot qui va s’avancer, en prenant son temps pour que tout le monde en profite, jusqu’à 5 mètres de la ligne. L’essai est imparable quand inexplicablement le ballon est écarté vers les ¾ pour une attaque (en chocolat celle là) facilement stoppée par les verts qui poussent un gros ouf ! de soulagement.
     
 
     
 

Dominatrice, la mêlée

 
Le tank, le paquebot...
 
 

          Cette démonstration de force a relancé la machine et nos jeunes campent maintenant dans les 22 mètres adverses mais sans trouver la moindre faille. On recommence à désespérer, le temps s’obscurcit, la pluie se met à tomber, il fait tout d’un coup plus froid. Mais il y a dans cette équipe un joueur pas tout à fait comme les autres, attachant et irritant, capable d’inspirations géniales et de « pets de brancardise », un type qui brûle d’un feu intérieur toujours allumé, capable de rassurer et de réchauffer une équipe qui doute et qui a froid, une sorte de sauvage central. C’est Romain PECASTAING qui va surgir une nouvelle fois. Venu de nulle part, il va en redoublant une attaque arrêtée s’engager dans un espace comme on porte une estocade. Vite, droit et fort. Les Mouguertars foudroyés tombent les 2 genoux à terre , les bleus embrassent leur sauveur, sur la touche on reprend des couleurs.
          Aujourd’hui seule la victoire est belle. Notre équipe a montré une nouvelle fois son incapacité à s’investir pleinement avec constance face à un adversaire qu’elle a sans doute pris de haut. Il faut absolument qu’elle progresse dans sa façon d’aborder les matches qu’elle pense , à priori, faciles si elle veut s’éviter de sévères déconvenues.
Le tam-tam de Jean Dauger nous informe qu’à la même heure les cow-boys commencent à bouffer leur chapeaux car l’Indien, un autre sauvage central, court toujours, loin d’être capturé, et chante encore, même pas bâillonné.

   
BISCOTTE