Equipe Juniors
 
       
     
 
 
         

PEYREHORADE SPORTS / ASB-AORC
9 / 8
Samedi 8 décembre
2007 à 14 H 30

         
                                           
           
  FEUILLE DE MATCH
                 
                                           
Terrain : - Stade Municipal de Peyrehorade
               - état : pelouse grasse.
Public : Belle main courante, quelques vidéastes.  
Arbitre : M. DEROCHE Emmanuel (CBL).

Points :
ASB-AORC
: 1 essai J.-B. DIGER
                     1 pénalité R. PECASTAING
Peyrehorade : 3 pénalités
Cartons : ASB-AORC : 1 rouge B. CURUTCHET
                Peyrehorade : 1 jaune + 1 rouge
 
       


1
Jimmy CARREY      2 Laurent LESIAK (cap.)     3 Thomas LAHENS
4
Raphaël BURON      5 Benjamin CURUTCHET
6
 Marc JAUREGUIBEHERE      8 Quentin LANDES   7 Julien COURTIAU
9
Jean-Baptiste DIGER    10 Jordi ALVAREZ
11 Mickaël VIS  12 Olivier BARBERTEGUY 13 Romain PECASTAING 14 Florian DUPUY
15
Damien DURBAN

  16 Michel PARIS
17 Julien SAINT LAURENT
18 Laurent ERROTABEREA
19 Nicolas CHAMPRES
20 Bruno SORRONDO
21 Mathieu MINDEGUIA
                 
                                                 
 
     
 

C’est un temps automnal humide et frais qui accueille l’entente anglo-bayonnaise pour ce match à Peyrehorade mais on se doute, au souvenir des promesses internautes des protagonistes du jour, que sur le terrain la température va rapidement s’élever de plusieurs degrés. Pour l’équipe locale, ce match est capital, si la victoire n’est pas au rendez-vous, la qualification s’envole. Pour les visiteurs, devant au classement, ce match a valeur de test. Ils se savent attendus et veulent prouver qu’ils peuvent tenir le choc et, pourquoi pas, confirmer leur victoire de l’aller 16 à 14.

Dès le coup d’envoi sifflé par M. DEROCHE, officiant habituellement en Fédérale 2, l’engagement des deux équipes est total. Il ne faut pas plus de 2 minutes à l’arbitre pour brandir un carton jaune à l’encontre du n° 6 vert auteur d’une brutalité ; le ton est donné. Les visiteurs profitent aussitôt de leur supériorité numérique pour jouer deux pénaltouches successives et passer les kiwis à la moulinette pour un essai du ½ de mêlée Jean-Baptiste DIGER. Cinq à zéro après 5 minutes de jeu, le match ne peut mieux débuter pour les nôtres. Sur leur lancée, ils vont écarter très proprement quelques ballons sur lesquels l’arrière Damien DURBAN va s’intercaler avec décision mais la finition laisse à désirer.

Les peyrehoradais, un instant décontenancés, vont répliquer par des charges rageuses de leurs avants qui veulent montrer qu’ils sont chez eux. Mais la défense bleue, très en place, plie sans rompre et sans se mettre à la faute ce qui n’offre aucune solution à des verts, certes vaillants, mais peu inspirés. En panne de solutions, nos petits kiwis vont, comme au match aller, nous sortir leur «spéciale » : elle s’appelle « Australie ». Ce n’est pas une savante combinaison avec leurres, pivots et fausses croisées comme on en voit dans le rugby du Sud, non, désolé de vous décevoir, ce n’est qu’une mêlée relevée à l’ancienne. Discrètement ( ?) commandée depuis le banc de touche, elle a le mérite d’être comprise par tous les joueurs locaux qui sont redoutables dans cet exercice et vont enfin pouvoir s’exprimer à quinze…

La bagarre depuis longtemps promise éclate, violente, organisée, destinée à faire mal. Les seuls intervenants extérieurs sont les entraîneurs et dirigeants visiteurs. Du côté local, on observe de loin, le sourire aux lèvres, les « exploits » de ses jeunes. A la fin du round, le but semble atteint, quelques bleus restent au sol. Tout le monde va se relever sauf le pilier Thomas LAHENS, œil fermé, visage tuméfié. Victime d’une fracture du plancher orbital, il sort et devra, dès la fin du match être évacué par les pompiers en direction de l’hôpital de Bayonne. L’arbitre ne peut faire moins qu’habiller de rouge un joueur de chaque camp. L’orage est passé et le jeu peut reprendre. Les bleus vont très vite retrouver leurs esprits et continuer à dominer la fin de la première mi-temps qui va être atteinte avec 8 points d’avance, une pénalité de Romain PECASTAING ayant aggravé la marque.

Les verts vont attaquer la seconde mi-temps avec de meilleures intentions. S’appuyant sur un pack tonique et volontaire, ils vont lancer quelques bonnes attaques animées par un arrière très offensif. De plus, dans la grande tradition peyrehoradaise, ils peuvent compter sur un demi d’ouverture au pied gauche très sûr qui va réussir 2 pénalités pour réduire rapidement l’écart (6 à 8). Les débats restent très équilibrés et la moindre faute peut faire basculer le match. A un quart d’heure de la fin, les bleus vont bénéficier de 3 pénalités bien placées qu’ils vont choisir de jouer en pénaltouche. Les petits kiwis qui ne veulent pas passer à la moulinette une deuxième fois vont très intelligemment (tout arrive…) trouver la parade et étouffer la cocotte dans l’œuf. Mais, quand on mène à l’extérieur, si près des poteaux, il y avait peut-être autre chose à faire pour les bleus.

Les locaux vont jeter leurs dernières forces dans la bataille pour forcer la décision. Leur buteur implacable va faire du 100 % et scorer une 3ème pénalité (9 à 8). On pense que c’est le coup de grâce pour nos jeunes mais, comme à ST JEAN DE LUZ, nos petits bleus vont à cet instant montrer combien ils sont grands. Passons vite sur une pénalité ratée des 22 mètres en coin par un Marco JAUREGUIBEHERE, perclus de crampes 2 minutes avant, qui en livrant un match de vaillantas a marqué beaucoup de points aujourd’hui. Les arrêts de jeu vont voir une succession d’attaques, de renversements, de rucks et regroupements gagnants pour les visiteurs qui lâchent alors tous leurs chevaux. Les verts à l’agonie défendent à l’emporte-pièce et l’arbitre, excellent jusque là, va sacrifier à la mode en cours au plus haut niveau : à savoir que dans un match serré on ne siffle plus rien qui puisse influer sur le résultat final dans les dernières minutes… Une ultime passe au pied lumineuse de Jordi ALVAREZ trouve Nicolas CHAMPRES décalé sur l’aile, il va déborder sur 30 mètres, sa passe à l’intérieur ne trouve pas preneur et le dernier rempart vert se couche sur le ballon, à 5 mètres de la ligne. Les bleus essaient d’arracher, l’arbitre siffle enfin … une pénalité pour les locaux qui se dégagent en touche soulagés et exténués.

Les jeunes anglo-bayonnais n’ont pas à rougir de cette courte défaite. Ils ont fait preuve d’esprit de corps, de solidarité et d’une envie de jouer et de gagner jamais démentie. Mais si, au rugby, on joue avec son corps, on lutte avec ses tripes, en définitive on gagne toujours avec sa tête, c’est la leçon qu’ils doivent méditer car avec un soupçon de lucidité supplémentaire, ils auraient pu inverser le sort de la rencontre.

                         
BISCOTTE
       
                                                 
 

 J.B. DIGER auteur de l'essai
(ici en action au match aller)

 

Romain PECASTAING auteur d'une pénalité
(en action au match aller)

  Philippe CHARABAS (dirigeant ASB-AORC)    
         
 
 
« Au-delà du résultat, qui n’est qu’une péripétie, ce que je retiens, c’est que les peyrehoradais ont soldé un compte qu’ils avaient eux-mêmes ouvert au match aller. Les conséquences sont graves avec un jeune joueur salement amoché (fracture du plancher orbital) qui devra se faire opérer. Derrière le joueur, il y a l’homme qui va devoir arrêter également de travailler quelque temps, en espérant qu’il n’en garde pas de séquelles. J’aimerais savoir si le Président du PEYREHORADE SPORTS (présent en spectateur aux 2 matches) pense -comme il le dit en page d’accueil du site du club « Au-delà des résultats, nous souhaitons inculquer à nos jeunes le goût de l’effort, le respect d’autrui… »- que c’est avec les comportements vus samedi qu’il va tenir les objectifs ambitieux qu’il s’assigne… 4 jours après le match on attend toujours un coup de fil de Peyrehorade pour prendre des nouvelles du blessé.»