Equipe Juniors
     
               
 
AORC-ASB /ENTENTE DE LA NIVELLE
11 / 10
Samedi 15 décembre 2007
à 14 H
   
  FEUILLE DE MATCH
 
     
Terrain : -Blancpignon à Anglet stade d'Orok-bat.
              - état : bon.
Météo : temps froid, couvert, sans vent. 5°C
Public: frigorifié puis chaud bouillant à la 75è minute.
Arbitre :Mr COMBES Peio (CBL).

  Points :
AORC-ASB
: 1 essai collectif.
                     2 Pénalités Romain PECASTAING
NIVELLE : 1 essai- 1 transformation- 1 Pénalité
     
 
     
 
 
 
 
     


16 Christian LOUIS
17 Tony LANDABOURE
18 Kévin GARNIER
19 Mickaël VIS
20 Sébastien RAY
21 Florian DUPUY


1
Jimmy CARREY      2 Laurent LESIAK (cap.)   3 Julien SAINT LAURENT
4
Laurent ERROTABÉRÉA     5 Raphaël BURON
6
Marco JAUREGUIBEHERE        8 Quentin LANDÈS   7 Julien COURTIAU
9
 Jean-Baptiste DIGER  10 Romain PÉCASTAING
11 Damien DURBAN  12 Olivier BARBERTEGUY 13Arnaud ROSSI  14 Mathieu MINDEGUIA
15
Nicolas CHAMPRES

 
 
 
 
         
 
     
   
 
          Après la bataille de tranchées de Peyrehorade c’est une bataille navale, fluviale plutôt, entre l’Entente de la Nivelle et celle de l’Adour (ASB-AORC) –selon l’appellation de Jean-Louis ALVAREZ- qui va se dérouler ce samedi à Blancpignon. Entre les corsaires de la baie et les dockers anglo-bayonnais on s’attend à une belle empoignade et l’opposition de style, entraperçue au match aller, promet un match spectaculaire.

          Déjà victorieux 13 à 11 à l’aller les visiteurs, toujours invaincus, affirment venir pour confirmer leur suprématie sur cette poule. Pour les locaux, ce match a une saveur toute particulière, au-delà de la revanche à prendre, c’est pour Thomas LAHENS, salement blessé 8 jours avant, que les bleus veulent donner le meilleur d’eux-mêmes. A l’échauffement, les locaux arborent des tee-shirts blancs portant le prénom de leur coéquipier encore sévèrement marqué mais qui a tenu à être présent à leurs côtés avant de se faire opérer lundi.

          Les nôtres, réunis dès le matin, ont bien préparé ce match et cela se ressent dès l’entame. Le jeu au pied puissant et précis de Romain PECASTAING va maintenir les rouges et verts dans leur camp. Les premières fautes adverses sont prestement transformées en pénaltouches. Nos avants vont faire étalage de toute leur technique mettant au supplice l’imposant pack visiteur qui va s’en sortir deux fois d’extrême justesse. Passé ce premier quart d’heure à sens unique, la partie va petit à petit s’équilibrer ; les luziens vont mieux tenir le ballon et commencer à alerter une cavalerie très fringante qui va être à deux doigts de conclure après une descente au pied le long de la touche, l’ailier commettant un en-avant sur la ligne au moment d’aplatir. Quelques secondes avant le repos une cocotte bleue va pousser les basques à la faute et l’artilleur PECASTAING ne va pas rater l’occasion, des 25 mètres en coin, d’octroyer aux siens 3 points d’avance avant les citrons.

          La main mise des visiteurs va s’accentuer dès la reprise. Les ballons, vite libérés, sont systématiquement écartés vers une ligne de ¾ incisive qui commence à nous donner le tournis et les gars de la Nivelle recollent au score grâce à une pénalité. Pour nos petits bleus, cela devient difficile. Certes, les conquêtes sont assurées, mais les initiatives manquent de tranchant et de spontanéité pour troubler des luziens très solides. Ils vont s’en remettre à la botte de PEC qui, d’un beau coup de savate de 40 mètres, va assurer 3 points de plus (6 à 3) à l’entrée du dernier quart d’heure. Elles vont être longues ces quinze dernières minutes ! En face, on joue plein gaz, toutes les pénalités sont jouées à la main, vers l’extérieur, avec un soutien rapide et bien placé. C’est du jeu à la toulousaine, un mouvement perpétuel qui met à rude épreuve une défense locale qui semble parfois débordée mais parvient toujours à assurer le plaquage décisif.

          Avec la fatigue qui gagne, les chocs font mal et les changements se succèdent. Côté visiteurs, le grand n° 5, superbe athlète, qui vient défier « Jeannot » VIS plein champ, va laisser sa cheville dans la collision. Côté bleu, Marco JAUREGUIBEHERE, l’abonné de la tribune Parkinson de Jean Dauger, va revenir au banc après qu’un genou lui ait éteint la lumière. Nos jeunes tirent la langue mais doivent serrer les dents ( !) devant les déferlantes de la Nivelle qui tentent de les déborder. La lucidité des demis, bien soutenus par Nicolas CHAMPRES (aujourd’hui gambadant comme Pottoka son ami, son idole !) à la vision panoramique et au pied chirurgical, permet de desserrer l’étreinte de loin en loin…

     
   
 
 
     
   
Quentin tel Alain LANSAMAN
 
       
        A l’entrée dans les arrêts de jeu, avec le ballon dans l’en-but basque, on croit tenir le bon bout. Mais une faute inutile donne l’occasion aux corsaires de se lancer une dernière fois à l’abordage. Une grande percée plein centre ramène tout le monde à 5 mètres des buts bleus. Derrière une bonne conquête en touche les rouges vont réussir le décalage, malgré une passe à rebond, pour l’essai de la gagne en coin. Les bleus sont allongés ou à genoux ; les rouges, les bras en l’air. C’est fini pense-t-on, d’autant que la transformation réussie creuse l’écart (6 à 10).

          Il reste une minute à jouer, il y a un essai à marquer et on a beau réfléchir, on ne voit pas de solution sauf à écouter la main courante où on parle de cocotte minute ! Mais dans ces instants-là, la réflexion n’est plus de mise. Il n’existe que l’instinct de survie d’une équipe qui refuse obstinément la défaite, qui nie l’évidence de la supériorité adverse et qui surtout pense fort, très fort, à Thomas…

          Sur le renvoi parfait de PEC, c’est l’indomptable baroudeur Quentin LANDES qui s’en va très haut, à la Alain LANSAMAN, le tigre d’Hagetmau, capter ce ballon de la dernière chance. Deux renversements plus loin, un hors-jeu offre le ballon de la pénaltouche décisive. Prise de balle en touche à 10 mètres, puis 9, 8, 7, 6, 5, le maul est écroulé, l’arbitre tend le bras. Les bleus jouent les sangliers, le groin dans le gazon, en pick and go jusqu’à 1 mètre de la ligne. L’ultime touche se joue à 5 mètres et là, c’est, avec le renfort des ¾ de combat, un tsunami bleu venu de l’Adour qui submerge les corsaires et les ramène dans le port de l’en-but pour l’essai ultra collectif du grand bonheur. Sous le magma humain rouge vert et bleu, on va retrouver « Jeannot » VIS, collé au ballon, tout sourire d’avoir retrouvé pour quelques instants la chaleur des « gros ».

          Par deux fois à Luz et à Peyrehorade, nos jeunes, dans des circonstances similaires n’avaient pu inverser le destin contraire mais aujourd’hui c’est véritablement dans la gueule de la défaite qu’ils ont été arracher cette victoire. Bien plus qu’une victoire de prestige, cette réaction d’orgueil collectif matérialise l’esprit d’équipe d’un groupe plus soudé que jamais qui pouvait légitimement fêter ce succès en scandant le prénom de Thomas.

 
   
BISCOTTE
 
                 
Mickaël VIS dit "Jeannot"  
  « Ca été plus fort que moi, quand j’ai vu que les avants et J.B. avaient du mal à avancer, j’y ai été, j’ai pris le ballon, j’ai poussé et je me suis retrouvé dans l’en-but. Voilà, c’est tout !»  
             
                         
         
Jean-Baptiste DIGER     (à propos de son nez cassé)
   
             
 

« Sur le dernier maul, les caresses luziennes ont commencé le « travail » et la tête de PEC a fini le boulot dans l'explosion de joie finale… ! »