1 Jimmy CARREY      2 Quentin LANDES (cap)     3 Julien ST LAURENT
4  Raphaël BURON    5 Christian LOUIS
6 Marc JAURÉGUIBÉHÈRE       8 Benjamin CURUTCHET    7 Julien COURTIAU
9 Jean-Baptiste DIGER    10 Jordi ALVAREZ
11 Sébastien RAY 12 Olivier BARBERTÉGUY 13 Romain PÉCASTAING  14 Arnaud ROSSI
15 Nicolas CHAMPRES

"Un nul, vraiment nul..."

        Si, comme le chante Michel Etcheverry, « elle est longue, longue, la route d’HELETTE… », dans le même genre celle qui mène à BARCUS n’est pas mal non plus ! Passé MAULEON, elle s’enfonce dans la SOULE profonde pour, toute en virages, montées et descentes, nous déposer au stade André CHILO dans le coquet village de BARCUS. C’est là qu’entre église, ruisseau, fronton, montagne, moutons et prairies va avoir lieu le match du jour…

Pour les juniors de l’entente ASB-AORC (qui vont exceptionnellement jouer en vert aujourd’hui) ce match représente une étape capitale dans la course à la seconde place qualificative. Une victoire et la porte s’ouvre, une défaite et l’obligation de vaincre Mauléon à domicile ou Navarrenx à l’extérieur devient le passage obligé. Les entraîneurs alignent une équipe et un banc solide. Le souvenir de la brillante victoire contre NAVARRENX rend optimiste même si l’on sait l’adversaire coriace et que les deux samedis sans matches laissent planer une légère interrogation.

Passée l’entame, les nôtres vont saisir leur première occasion pour scorer. C’est Romain PECASTAING en position d’ailier qui récupère une passe à rebond (la première d’une multitude d’autres à venir…), joue rasant au pied, déborde, reprend en dribbling et malgré l’obstruction du dernier défenseur, s’en va aplatir en moyenne position. La partie ne peut mieux commencer, mais les locaux ne sont pas décidés à s’en laisser conter et viennent très vite, profitant de la pente du terrain, s’installer dans notre camp. Ils vont jouer en force autour d’un n° 8 très tonique (heureusement au souffle vite court) et en lançant leurs avants autour d’un demi d’ouverture. En face, on plaque sec mais souvent à 2 ou 3 ce qui annule la possibilité de récupérer quelques ballon pourtant bons à gratter. Mais le plus gênant pour les verts c’est la très médiocre qualité des ballons déviés en touche, ce qui fait le jeu des vaillants barcusiens toujours à l’affût en défense. Il faut attendre la 30ème minute pour voir enfin une prise à deux mains suivie d’un bon maul poussant l’adversaire à la faute. Mais la touche suivante à 15 mètres de la ligne est perdue illico presto !

On pense que la mi-temps va remettre de l’ordre dans les têtes. Que nenni ! Hormis une pénalité de 42 mètres en face ratée dès l’entame du second acte et un drop frôlant les poteaux, il n’y aura pas une seule occasion d’aggraver la marque jusqu’à la fin. La faute à une touche catastrophique, à une mêlée finissant sur les rotules et à une défense présentant plus de trous que le golf de Chiberta ! Quand, par chance ou par hasard, un ballon dépasse le demi d’ouverture on voit nos ¾ aussi inspirés qu’une poule découvrant une brosse à dents ! Il n’en faut pas davantage aux souletins pour comprendre qu’il y a un bon coup à jouer.

Ils vont se lancer gaiement à l’attaque dans un style manquant peut être de fluidité mais pas d’envie et de panache. Ils trouvent logiquement la récompense de leur volonté et de leur constance en aplatissant un bel essai entre les perches. C’est un poteau refusant la transformation qui sauve nos verts peu luisants d’une défaite qui s’annonçait inéluctablement. Les 10 dernières minutes un peu fofolles ne permettent pas aux deux équipes, qui accumulent les maladresses, de se départager. C’est donc un match nul, vraiment nul pour les nôtres, qui sanctionne les débats.

Pour les juniors ASB-AORC ce match marque un coup d’arrêt très net dans la progression entrevue tout au long de la saison. Au-delà du résultat qui obscurcit l’horizon des phases finales, c’est la manière qui interpelle. Passe encore que l’envie, la vaillance aient été légèrement supérieures chez des locaux avides de remporter un premier succès, mais les nôtres ont accusé un déficit important dans tous les compartiments du jeu : conquêtes directes (touches et mêlées) ou indirectes (rucks), défense, jeu d’attaque et jeu au pied (à un degré moindre toutefois). Le plus inquiétant étant de voir nos deux points forts que sont la touche et la défense à ce point défaillants.

Gageons que les coaches, abattus samedi (le mot est faible), sauront imposer à nos joueurs une sévère remise en question avant la venue des intouchables mauléonais en route pour un 3ème titre national. Faute de quoi, au vu du match de ce samedi, la fessée s’annonce humiliante…