Equipe Première
     
A.S.B. / HABAS
13 / 10
Samedi 18 novembre 2007
  FEUILLE DE MATCH
   
  1. Terrain : -Stade Jean DAUGER à Bayonne
                   - Pelouse souple
    Météo : ensoleillé
    Arbitre : : Mr M ARBANT ( Comité : Côte d'Armagnac Bigorre)
    Public: 400 personnes environ
    Cartons:  ASB : 1 blanc BELASCAIN (76e)
                    HABAS : 1 jaune GARANX Lilian(52e)
    Points
A.S.B
. : 2P AGUERRE Jacques (27e) ( 53e)
             1T AGUERRE Jacques (33e)
             1E SALLABERRY (32e)
Habas: 2E TIQUOI (40E+2e); LACLAU(76e)
Mi-Temps : ASB : 10 HABAS : 5
 
                   
       


1 LASCUBE         2 SALLABERY         3 MENDIBIL
4 MARTY        5 MUNDUBELTZ V.
6 DURQUETY         8 DENOYELLE        7 ANTOLIN
9 CARILLO   10 R. AGUERRE
11 LARTIGOT     12 SABAROTS         13   LARREGUY M.      14 SAUBADE
15 AGUERRE J


16 GONZALEZ
17 MINVIELLE
18 OSPITAL
19 SAINT JEAN
20 BELASCAIN
21 MUNDUBELTZ J.
22 BERNET
 

          La température s'était miraculeusement radoucie, ce dimanche après-midi, et le soleil brillait joliment sur Jean Dauger, augurant d'un agréable spectacle pour la confortable chambrée qui s'était déplacée.
          Hélas, au delà de l'affrontement en lui-même qui fut certes très serré, comment réussir à imprimer un quelconque rythme à une partie quand on a affaire à un arbitre, véritable maniaque du sifflet, intervenant à chaque touche, mêlée et regroupement pour faire résonner son ustensile et agiter frénétiquement ses bras, tel un sémaphore atteint de la danse de Saint Guy; bref un frein complet à la possibilité de se régaler d'un jeu fluide avec des enchaînements huilés, d'où un certain sentiment de frustration, du moins à chaud, devant le spectacle proposé.
          Ceci dit, avec le recul, on doit reconnaître que nos garçons ont quand même eu un immense mérite, c'est que ce match, ils l'ont gagné, et que les trois points c'est bien dans notre escarcelle qu'ils sont tombés; et on peut dire que pour en arriver là, eh bien, « ils se le sont pelés »!....Parce que cette équipe d'Habas, c'était tout, sauf un cadeau, ce week-end.
          Déjà les joueurs landais, à leur entrée sur la pelouse, eurent droit à une haie d'honneur de leurs collègues réservistes, prouvant s'il en était besoin leur degré de motivation. Malgré cela, c'est bien notre équipe qui va le mieux rentrer dans le match. Très propre en conquête, jouant méthodiquement, bien organisés nos verts et violets ont la main sur le match. Malheureusement déjà, les décisions nébuleuses du sieur Arbant d'Armagnac Bigorre, nous interdisaient de concrétiser nos bonnes intentions. On se rappellera, à la 23eme minute, de cette belle échappée le long de la touche de Peio Carrillo, empêché de manière litigieuse de poursuivre son action, alors qu'il avait tapé a suivre pour lui même.
          Et c'est fort logiquement que La Battitte va ouvrir le score à la 26eme minute, par Jakes Aguerre qui convertissait, de 38 mètres, une pénalité suite à un placage à l'épaule d'un landais. Forts de leur avantage, nos gars vont camper cinq bonnes minutes dans les 22 visiteurs et concrétiser ce temps fort part un essai pour le moins surprenant. En effet, suite à un renversement sur un ballon bien travaillé par notre pack, Roger Aguerre ajustait un astucieux coup de pied à suivre entre les lignes adverses montées haut; le ballon rebondissant vers le coin de la ligne d'essai semblait cependant une proie facile pour le second rideau et l'arrière chalossais, en supériorité numérique, semblait-il; que se passa-t-il alors, d'où nous étions placé, nous avons vu le ballon ricocher sur des tibias, des genoux tel une boule de billard et finalement se retrouver dans l'en but sous la masse de notre talon Sébastien Sallaberry, le plus prompt à saisir la beuchigue au nez et à la barbe des joueurs d'Habas.. Saluons le flair et l'opportunisme de notre garçon sur ce véritable essai de filou.
Avec la transformation de Jakes, nous nous retrouvions avec une confortable avance de 10pts à la 33eme minute. Donc quelques minutes à gérer tranquillement pour atteindre la pause. Malheureusement, nous ne pûmes garder cet avantage, signe, sans doute, d'un certain manque de sérénité du à ce début de saison en dents de scie. Toujours est-il que les landais vont nous planter un fort bel essai, après décalage sur attaque classique de leur arrière qui va filer le long de la touche et marquer l'essai, qui ne sera pas transformé. Donc 10 à 5, pour La Battitte aux citrons.
          Le second acte va débuter comme le premier; d'entrée une chandelle allumée par Roger Aguerre, met le feu dans la défense d'Habas. Micka Larréguy le plus rapide réceptionne adroitement le ballon de volée sur les 22 adverses, transmet à Carrillo qui poursuit le mouvement et retrouve ses avants à 10 m de la ligne; une action favorable qui avortera, malheureusement, le ballon étant perdu en route. Trois minutes plus tard, les » gros « vont faire mal à leurs vis à vis en les concassant durement sur un ballon porté ; le ballon proprement « pondu » par nos soutiers va être promptement écarté jusqu'à l'aile ou Christophe Antolin va se faire reprendre d'extrême justesse. Ce bon moment pour nos couleurs sera bonifié par Jakes qui va enquiller 3 nouveaux points de pénalité à la 53eme minute.
Obligés de courir après le score, les visiteurs vont alors redoubler d'effort et imposer une véritable épreuve de force à nos gaillards; ils vont camper dans notre moitié de terrain pendant 20 bonnes minutes; s'appuyant sur de bonnes conquêtes, ils vont nous pilonner dans nos 22 et même sur notre ligne de manière intense. Et c'est à ce moment là, au plus fort de la tempête, que notre équipe a fait montre de valeurs de combat et de solidarité. Nul ne s'est caché, et tous nos gars se sont dépouillés pour empêcher les Chalossais de passer. Le cinq de devant s'est donné dans le combat avec un courage inébranlable; la troisième ligne, avec un Guillaume Durquety partout à la fois, s'est démultipliée à tous les coins du terrain. Derrière, de la charnière, au jeu sobre que le match demandait ,aux gazelles, qui avaient enfilé le bleu de chauffe cette fois-ci, tout le monde s'est donné pour mettre les barbelés. Ajoutons à cela, des coachings judicieux, qui font que c'est tout un groupe qui se bat pour la maillot et pas seulement 15 bonshommes. Bref, les visiteurs se sont heurtés au mur de Berlin, qui certes a fini par s'ouvrir, puisque c'est vent de l'histoire, mais nous en étions alors, à la 77eme minute et toutes les vaines tentatives précédentes avaient épuisé nos adversaires. Malgré le rapprochement au score, on ne les sentait plus capables de faire ce dernier effort; il restait 7 minutes avec les arrêts de jeu et finalement, elles furent bien gérées par nos troupes en maintenant nos adversaires chez eux. Ils n'avaient manifestement plus les forces pour changer le destin de la partie.
          Il y eut certes des victoires plus brillantes, garnies d'actions châtoyantes, celle-ci, cependant, fera date, car remportée dans la souffrance et l'âpreté, elle met fin à une série de défaites et a montré un groupe soudé prêt à aborder d'autres défis.

   
LE BRAILLARD