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Décidément, cette saison, notre équipe nous aura imposé le régime du « up and down », selon les sympathisants bushien ou des montagnes russes, si l'on se sent plus poutinien.
Bref, notre Battitte magnifiquement victorieuse la journée précédente chez le leader Montfort, n'arrive pas à confirmer ce bon résultat en s'inclinant à la maison, le dimanche suivant, face à Léon, tout nouveau premier de la classe il est vrai.
Force est de reconnaître, que c'est un mal récurrent depuis le début de cet exercice, l'impossibilité pour nos couleurs d'enchaîner une série de résultats positifs. Même si l'on peut considérer que le succès acquis la semaine précédente constituait un bonus, il est tout de même rageant de ne pas l'avoir confirmé et de rester ainsi englué dans le ventre mou de la poule.
Cela dit cette équipe de Léon a réalisé en ce dimanche gris et froid une remarquable prestation. D'ailleurs, pendant vingt bonnes minutes, elle va multiplier les offensives, avec en fers de lance, deux ailiers perce murailles, intervenant à tout moment et à tout endroit dans la ligne de trois quart landaise. Un essai, issu d'un renversement d'attaque avec une supériorité numérique en bout de ligne, viendra confirmer la main mise visiteuse sur ce début de rencontre.
On aura noté à la 22ème minute, une action d'antijeu flagrante de la part d'un joueur landais sur Jakes Aguerre, insuffisamment sanctionné par l'arbitre à notre goût.
Sevrée de ballon jusque là, la Battitte va recadrer les débats devant, refaire surface petit à petit et réussir, en cette deuxième partie de mi-temps à occuper à son tour le camp visiteur. Une action de Clément Lartigot, venu à hauteur de Jakes Aguerre, et ce même Jakes transperçant le rideau adverse constitueront les opportunités les plus franches de cette période, la pause intervenant sur ce score de 8 à 3 en faveur des landais.
Et alors que l'on s'attendait à voir nos joueurs revenir sur le pré comme des morts de faim, ce sont au contraire les joueurs landais qui allaient nous dominer copieusement pendant, encore une fois, une bonne vingtaine de minutes. En faillite totale au niveau de la conquête, surtout en touche, voir le nombre incommensurable de ballons égarés sur nos lancers, nos gaillards en sont réduits à se démultiplier en défense pour endiguer les assauts adverses.
Et sous la mitraille, nos joueurs vont plier sans rompre, se sacrifier pour garder la ligne inviolée, comme par exemple Clément Lartigot obligé de quitter ses camarades après s'être jeté dans les pattes du 8 adverse qui lui arrivait tout droit dans le buffet.
Et paradoxalement dans ce moment fort des visiteurs, deux relances de folie de Jakes dans son propre en but, une fois avec le soutien de Peio Carrillo, et l'autre avec celui de Mathieu Ospital furent à deux doigts de remonter tout le terrain et de faire mouche. On n'oubliera pas non plus, au plus fort de la pression landaise cette interception de Jakes, toujours lui au 30 m dans son camp, et qui, alors que l'espace grand ouvert s'offrait à lui, voyait malheureusement le ballon fuir le bout des ses doigts.
Et comme en première mi-temps, tel le Phénix, la Battitte allait petit à petit renaître de ses cendres. La puissance des avants locaux arrivaient enfin à s'exprimer; même si le secteur de la touche ne s'améliorait pas vraiment, globalement une meilleure conquête donnait aux « gros » des ballons pour avancer. Ils imposaient de grosses séances de « pick and go » qui faisaient souffrir le martyr à leurs adversaires. Tout à coup, le match changeait d'âme et cette épreuve de force imposée par le paquet local allait se révéler déterminante.
Malmenés, bousculés, transpercés deux fois par les cannes d'Eric Marmayou, c'était au tour des landais de subir la pression et de rester scotchés dans leurs 22m;
et ce qui devait arriver arriva, à force d'efforts et de sueur, la Battitte allait enfin réussir à débloquer le verrou adverse. Les visiteurs concédaient une mêlée sur leurs 15m; notre surpuissant 8 Denoyelle démarrait derrière son pack, avec ses copains en soutien créant un bon point d'ancrage, consommant bon nombre de joueurs landais. Le ballon proprement pondu par nos gros poulets, eh oui à la Battitte ce sont les poulets qui pondent, va voyager de main en main jusqu' à l'« Anguille » Jérôme MUNDUBELTZ qui va effectuer de multiples micro crochets avant de s' écrouler derrière la ligne avec maints copains landais accrochés dans le dos.
Grande joie, grand soulagement, même si la transformation en coin passait de peu à côté, l'égalité au score reflétait déjà mieux le déroulement de la partie et les quelques 10 dernières minutes qui restaient pouvaient permettre de décrocher la timbale.
Hélas cette fin de match ne restera pas dans les annales. Alors que nous semblions avoir clairement pris le dessus, des décisions arbitrales auront tendance à nous renvoyer rapidement dans nos pénates, avec en point d'orgue un magnifique cadeau 20m face aux poteaux en faveur du buteur landais pour une faute qui nous a semblé tout sauf évidente.....
Bref, ce véritable coup de poignard scella le sort de cette rencontre à notre désavantage et nous ne reviendrons pas sur notre mêlée sanctionnée alors qu 'elle semblait dominatrice, ce qui eût pour double effet d'échauffer les esprits et de réchauffer les organismes.
En conclusion, disons que les deux équipes étaient très proches l'une de l'autre, alors que nous avions le 1er contre le 6ème; preuve s'il en était du niveau relevé et en même temps très resserré de cette poule. Chaque journée est un nouveau combat, et alors que se profile la venue de Lembeye, il est absolument indispensable que les gars se projettent sur ce nouveau défi, la meilleure façon d'oublier cet échec étant de l'emporter dès dimanche prochain. |
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