1 LASCUBE         2 SALLABERRY        3 HIRABOURE
4 PENALVA        5 V. MUNDUBELTZ
6 DURQUETY        8 TROUNDAY (cap)         7 ANTOLIN
9 CARILLO    10 AGUERRE J.
11 C. LARREGUY       12 BRISE        13  M. LARREGUY       14 J. MUNDUBELTZ
15 SAUBADE

"Comme un remerciement... et une invitation"

          Il flotte comme un parfum de phases finales ce dimanche après-midi à Léon. Il y a du soleil, du monde au stade, une belle pelouse et deux belles équipes face à face. Mais une seule sait qu’elle n’a pas le droit à l’erreur, c’est l’A.S.B. Les Léonnais assurés de finir premiers sont déjà en Fédérale 2, conséquence méritée de leur très belle saison régulière. Pour la Battitte, pas d’alternative, c’est la victoire ou il faudra attendre les résultats de toutes les poules du Sud-Ouest pour connaître son avenir. L’équipe se présente quasiment au complet, seuls manquent Denoyelle et Sabarots, doublement motivée par la qualification à conquérir et l’envie de faire chuter Léon –invaincu sur ses terres depuis 2 ans- qui était venu s’imposer à Jean Dauger le 13 janvier et dont un dirigeant avait eu quelques mots qui n’avaient pas été appréciés du côté de la casemate.

          Les premières minutes confirment la présence et la motivation des visiteurs. Avançant en mêlée, Laurent HIRABOURE mangeant tout cru le gaucher léonnais qui rendra son tablier à la mi-temps, captant proprement les premières touches et imposant dans le sillage de Gilles TROUNDAY quelques séquences au ras, les verts et violets viennent marquer le territoire. Les deux premières pénalités tentées depuis la ligne médiane et contre le vent attestent que les basques ne sont pas venus pour peler des figues. Malgré cette bonne entame ce sont les locaux qui scorent les premiers en enquillant 2 buts de pénalité par Loïc CAZAUX, ¾ centre aux cannes de feu et buteur au pied d’or. Mais en deux coups de cuillère à pot les avants blancs reprennent la main, bousculent leurs homologues et Jakes Aguerre nous ramène à hauteur (6 à 6). A deux minutes de la mi-temps un beau déboulé des avants spiritains dégage un côté fermé pour Jakes qui lance Cédric LARREGUY à l’essai, mais l’arbitre siffle un en avant sur la dernière passe.

          Les locaux profitent des citrons pour injecter 3 avants frais afin de relancer la machine. Pendant quelques minutes les riverains du lac semblent se refaire une santé et retrouvent un peu de vitalité en enchaînant derrière quelques belles charges du capitaine LABADIE. Les verts et violets sont intraitables en défense et vont à leur tour aligner quelques enchaînements intéressants dont l’un va voir deux de nos plus vaillants soutiers (chers à mon confrère Le Braillard) briller dans la lumière du grand large ; Laurent HIRABOURE jouant parfaitement comme un centre pour Lionel PENALVA feintant la passe avant d’alerter l’ailier Jérôme MUNDUBELTZ qui va échouer à quelques encablures de l’en-but.

          Côté planchot le duel des pistoleros se poursuit, 12 à 12 au moment d’aborder le dernier quart d’heure. C’est là, à l’heure du money time, que nos verts et violets vont jouer très juste en insistant au ras, harcelant sans relâche des locaux sur le reculoir dans les phases de combat, ils font un premier break mérité (12 à 15). Devant leurs nombreux supporters les bleus tentent de revenir mais de façon désordonnée face à des visiteurs qui ne lâchent rien, contestent toutes les conquêtes et se permettent quelques échappées tranchantes, à l’image d’un Mathieu OSPITAL intenable qui est cravaté sans ballon à 30 mètres des buts. Le pied de Jakes ne tremble pas et scelle la victoire (12 à 18) qui assure la qualification.

          Au coup de sifflet final les bayonnais laissent éclater leur joie d’avoir réussi une belle performance sur le terrain du leader. C’est une victoire méritée conquise avec beaucoup de cœur, d’envie et de sens tactique. Une victoire dédiée à Jean-Michel GONZALEZ –absent aujourd’hui car dérouté par une erreur de calendrier- comme un remerciement à son investissement et une invitation à continuer… On a apprécié la grosse performance des avants bayonnais, la sobriété et la responsabilité de Jakes à l’ouverture et l’esprit de corps qui a animé toute l’équipe du début à la fin, effaçant l’image d’équipe à mi-temps qu’elle a trop souvent donné cette saison.

Il était temps pour les joueurs de porter Pierrot sur leurs épaules comme un vieux chef gaulois paradant après une bataille victorieuse…. en attendant les phases finales que l’on espère du même tonneau.