Equipe Cadets B
AORC-ASB / OLORON
0 / 7
Samedi 13 décembre 2008 à 14 h 30
ASB
AORC
   
  FEUILLE DE MATCH
Stade : terrain de la piscine-rive droite - Bayonne
Etat : très gras, boueux
Météo : pluie et vent froids sans arrêt
Public : sous les parapluies et les capuches.
Arbitre :Mr Samuel JOUANNAULT (CBL)
  Points
OLORON : 1 essai - 1 transformation
 

1 Cédric BARBE        2 Romain IRIBARREN     3 Maxime COURTOISIE
4
Sylvain SALLABERRY    5 Jordan BIELLE
6
Alexandre DUPOUY        8 Florian PEYROUX      7 Jérèmy VERON
9
Eymeric PAULY    10 Florian BARBERTEGUY
       12 Patxi LABORDE    13  Nicolas VAYSSIERES
       11 Ramuntxo FERRE    14 Vincent HIRIART
15
Sébastien ROBERT

16 Vincent MELIN
17 Gaëtan ALLAL
18 Alexis DEUS
19 Thimotée CHEDEVILLE
20 Maxime LABEYRIE
21 Eneko ZAMPONIGALE
22 Quentin ARIAS

 
   
   
  Gaëtan, l'honneur et le courage d'un rugbyman.  
   
 

         A l'abri sous les tribunes du stade Didier DESCHAMPS, les fidèles dirigeants Etienne et Popeye scrutent, l'air inquiet et le front soucieux, un horizon aussi joyeux qu'une porte de prison. Etienne fait ses comptes " Il a commencé à pleuvoir le 26 octobre, nous sommes le 13 décembre et 48 jours se sont écoulés. Il a plu 43 jours et autant de nuits, pas étonnant que les terrains soient en mauvais état". Et ce n'est pas Popeye, qui connait très bien Etienne, qui va le contredire, pour au moins trois raisons: Etienne n'est pas Marseillais, il sait très bien compter et l'eau n'est pas son amie!
            A Bayonne sur la rive droite c'est le terrain de la piscine, une appellation qui n'a rien de virtuel, qui va recevoir les deux matches cadets de cette première journée Teulière. La plupart des terrains alentours sont fermés depuis plusieurs jours mais les dirigeants de l'entente ont, en l'absence d'arrêté municipal, maintenu les rencontres de ce jour, assurant en toute conscience l'idée fondamentale que le rugby est un sport d'extérieur qui peut parfois se jouer dans des conditions climatiques difficiles et sur des terrains à la limite du praticable. Ces conditions extrêmes révèlent l'endurance, le caractère et le courage des hommes, elles les forment et les endurcissent. Elles accentuent la part bienvenue de l'aléatoire dans un sport qui tend à se standardiser et parfois à s'aseptiser. Elles obligent à une adaptation technico-tactique qui enrichit le bagage de nos jeunes rugbymen.
            Les partisans du jeu tous azimuts ne partagent surement pas ce point de vue. Mais le rugby ce n'est pas seulement ballon-vole et attrape à courir, pour cela il existe le jeu à toucher, le beach rugby ou les terrains synthétiques sur lesquels, à y regarder de plus près, on ne marque d'ailleurs pas plus d'essais. Le rugby c'est aussi, et même avant tout le reste, le combat, le corps à corps, la "hougne" , le gagne terrain dans le petit périmètre; Tout ce travail obscur qui permet, après la conquête, la fixation avant la libération vers la lumière des grands espaces. C'est bien tout ce copieux menu qui est proposé cet après-midi à nos jeunes.
            Les 30 joueurs (et tous les remplaçants à venir) qui rentrent sur le prè (?) ne vont pas manquer d'appétit. Ils s'engagent pleinement dans une partie très animée qui va voir les nôtres résister vaillamment aux gabarits béarnais à l'avant et à une gestuelle et une vitesse de course plus affirmées à l'arrière. Les oloronais vont marquer une fois avant la mi-temps et réussir à conserver cet avantage jusqu'au bout malgré tous les efforts des nôtres. Un spectateur anonyme, arrivé en toute fin de match, se fendit d'un tonitruant "allez les noirs!" consensuel sans prendre le risque de se tromper tant les bleus béarnais et les verts et violets locaux arboraient à l'unisson la couleur du terreau local !
            Sous la pluie et les rafales glacées d'un vent incessant tous les acteurs de ce match, joueurs, arbitre, entraîneurs et même les spectateurs venus à la main courante de ce terrain sans le moindre abri, ont fait honneur au rugby. Mais la plus belle leçon de courage fut celle du jeune Gaëtan ALLAL qui va se faire broyer, dans un côté fermé bien encombré, par la défense oloronaise. Relevé avec la jambe gauche en S il va aller se doucher avant de monter dans la voiture d'un dirigeant à destination de la clinique où lui sera diagnostiqué une fracture du péroné. Gaëtan, joueur de tempérament vaillant comme une épée et aboyeur naturel, qui a payé au prix fort son engagement incessant va beaucoup manquer à son équipe. Mais tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort, qu'il sache donc que ses partenaires, ses entraîneurs et ses dirigeants l'attendent très vite, encore meilleur, à leurs côtés sur les terrains d'un printemps que l'on veut imaginer ensoleillé....

BISCOTTE