En arrivant à Ondres, l’encadrement de l’entente ASB-AORC conclut unanimement que les perdants du jour (quels qu’ils soient…) n’auront pas d’excuse. Le temps est superbe et la pelouse ondraise au mieux de sa forme. Les nôtres l’avaient emporté à l’aller dans le bourbier du terrain de la piscine et les joueurs visiteurs, quelques peu vexés, avaient lourdement insisté sur la praticabilité limite des conditions de jeu. Depuis les locaux n’ont pu jouer un seul match de championnat quant aux visiteurs ils l’ont emporté à Mouguerre de 20 décembre dernier. Tout cela semble bien loin à l’entame d’un match pour lequel les entraîneurs de l’ASB-AORC ont insisté sur la nécessité de jouer au maximum et de prendre du plaisir dans un match que l’on pressent intense.

Alors que les habituelles promesses internautes nous annonçaient une furia locale se sont les verts et violets qui s’imposent dès la première mêlée en prenant le ballon sur introduction adverse. C’est le début d’une grosse domination dans ce secteur fondamental qui marque les esprits plus que le score puisque se sont les locaux qui profitent d’une poussée jugée trop forte pour marquer les trois premiers points 20 mètres face aux poteaux. Qu’a cela ne tienne, malgré une touche médiocre, nos cadets repartent à l’assaut et investissent le camp adverse pour lancer de belles attaques.

Sur l’une d’elles, partie d’une mêlée à 25 mètres des poteaux, le ballon va circuler jusqu’à l’aile avant un renversement express qui trouve les avants parfaitement replacés. Le ballon, avec une belle « sautée » de Jordan DARTIGUES, est ramené en bout de ligne pour un relais du talonneur Aymeric FOIN qui offre l’essai à Mathieu OYHAMBERRY. Les visiteurs reprennent la tête (3 à 5). Les locaux, que l’on a connus plus brillants et que l’on attendait plus saignants, semblent désemparés et en panne de solutions face à la très bonne défense verte et violette. Ils confient tous leurs espoirs à une paire de demis vive et entreprenante mais qui joue sans doute de façon un peu trop personnelle.

L’entame du second acte ne fait que confirmer le début de match. Les nôtres s’installent chez l’adversaire et le mettent à la faute. Les sanctions arbitrales, pas toujours bien comprises par les locaux, sont l’objet de contestations des joueurs et du banc de touche ce qui ne ramène pas davantage la sérénité. Les verts et violets ne vont pas se priver d’enfoncer le clou et profitent d’une belle conquête en touche pour enclencher un maul irrésistible qui catapulte les landais dans leur en-but ; 3 à 12 avec la transformation de l’adroit gaucher Sébastien ROBERT.

Il reste un quart d’heure à jouer et l’affaire semble bien enclenchée pour les visiteurs. L’unique sursaut local, magnifique au demeurant, prend la forme d’une attaque limpide de la ligne de ¾ qui place l’ailier droit en débordement pour un essai transformé qui ramène les gars du Seignanx sur nos talons. Les 10 dernières minutes sont difficiles et nos cadets vont puiser tout au fond d’eux les ressources nécessaires pour endiguer les attaques volontaires mais heureusement assez désordonnées des locaux. C’est dans ces instants de résistance qu’on va le mieux apprécier la performance du capitaine Aymeric FOIN, tour à tour talonneur puis troisième ligne, exhortant et encourageant sans cesse ses coéquipiers, plaquant à tour de bras et se couchant sur tous les ballons chauds en dépit de crampes naissantes. Le pied chirurgical de Sébastien ROBERT ajoute 3 points de plus et parachève l’ouvrage pour une victoire 15 à 10 qui vaudra son pesant de cacahuètes au moment du décompte final.

C’est une victoire acquise avec beaucoup de vaillance et d’engagement mais qui ne doit pas masquer le déchet technique (touche et lancements de jeu). Tous ces défauts, conséquence sans doute des cinq semaines sans matches, devront être gommés pour recevoir samedi à Bayonne nos voisins l’US Mouguerre dans un match qui peut ouvrir la voie vers les deux premières places. Les coaches n’ont pas manqué de le souligner, puissent les joueurs les entendre…