Equipe Juniors
 
       
     
 
ASB-AORC contre Entente du QUEYRAN
Temps réglementaire
7 / 7
Pénalités
5 / 6
Samedi 16 mai 2009
à 17 H 15
     
  FEUILLE DE MATCH
 
       
 
Terrain : stade municipal d'Ychoux
Etat: excellent
Météo : Soleil, un peu de vent
Public : nombreux, les queyrannais en surnombre
Arbitre :Mr Julien CASTAIGNEDE ( CBL)


Points :
AORC-ASB
: 1 essai  Luc FAUCOULANCHE
1 transformation Romain PECASTAING
Entente Queyran : 1 essai, 1 transformation
Cartons : ASB AORC : 1 carton blanc Florian DUPUY
: Le Queyran : 1 carton blanc le n° 8
   
 
                       
 
1 Sébastien DUPIN    2   Kévin LECHAT    3   Philippe FOURCADE

4 Kévin LARREBAT    5  Raphaël BURON

6 Kévin GARNIER   8 Paul CORDOBES    7 Marco JAUREGUIBEHERE (cap)

9 Tom COIGNARD   10 Romain PECASTAING

12 Aurélien GEISLER    13 Julien MARTY
 
11 Nicolas BETACHET  14 Luc FAUCOULANCHE

15 Florian DUPUY
    16 Bruno LAFFITTE

17 Michel PARIS

18 Léonce GIRAUD

19 Lucas POUJAURAN

20 Stéphane DUPLEICH

21 Pierre DARGELOS

22 Maxime COURTIAU
 
 
Rien de plus cruel
 

On joue les ultimes secondes de la finale Aquitaine, le ballon est entre les mains de Romain PECASTAING —notre spécialiste souvent décisif— il botte le drop, le ballon s'élève bien droit et semble filer entre les perches mais le vent le freine et le dérive pour lui faire frôler le poteau côté extérieur, l'arbitre siffle la fin du match sur le score de 7 à 7 et renvoie les 30 acteurs vers l'épreuve des tirs au but. Cette action résume à elle seule la production de notre équipe en ce jour : de l'engagement, de la bonne volonté, des idées mais des imprécisions et un manque de réussite au moment de scorer nos rares occasions. Dans une finale, match souvent serré et indécis par nature, il faut savoir prendre les points quand ils se présentent, sinon attention au retour de bâton.

Dans la difficile épreuve de tirs au but les Queyrannais vont répondre avec sang-froid à nos cinq réussites initiales et nous crucifier derrière notre sixième tentative ratée. Une épreuve où le ridicule le dispute à la cruauté, qui voit deux équipes totalement à égalité, particulièrement ce jour, se partager en singeant les footeux dans un improbable exercice si peu en phase avec l'esprit du jeu. Au rugby on fait des touches, des mêlées, on joue des rucks, on plaque, on passe mais on n'entraîne pas une douzaine de gaillards à botter des 22 mètres face aux poteaux !

Çà ce n'est pas du rugby, messieurs les législateurs revoyez votre copie. A tout prendre il eût mieux valu qu'une tronçonneuse landaise (elles sont chaudes ces temps-ci) tranche en deux ce bouclier pour le partager équitablement entre deux équipes qui le méritaient autant l'une que l'autre. Nos joueurs perdent la finale sans avoir perdu le match et vont pleurer, éparpillés, toutes leurs larmes dans un moment émouvant qui prouve combien la pression et la tension qu'ils ont subies étaient grandes et difficiles à supporter pour de jeunes joueurs.

Une pression et une tension que l'on a ressenties d'entrée de match entre deux équipes qui se ressemblent – loin de l'opposition de style spectaculaire de la demi-finale – et qui vont avoir le plus grand mal à se surprendre dans un début de match équilibré. Chez les nôtres on sent que la machine ne tourne pas à plein régime. Le jeu ne coule pas de source, quelques passes faciles n'arrivent pas, les placements sont incertains, et le jeu au pied est faiblot. Le plus embêtant c'est que quelques joueurs cadres malgré la bonne préparation, du décrassage au pique nique, ne semblent pas dans leurs assiettes. Heureusement un joueur, le ½ de mêlée Tom COIGNARD va remettre de l'ordre dans la maison bleue en orientant superbement le jeu et plaçant ses partenaires en positions plusieurs fois favorables mais quelques fautes de goût et de gourmandise vont avorter ces belles amorces.

A la 20 ème minute suite à un long coup de pied offensif dans les 22 adverses notre pressing récupère un ballon prestement transmis à l'aile où Luc FAUCOULANCHE dépose élégamment son vis-à-vis pour filer sous les poteaux. Seule une pénalité et un drop en bonne position auraient pu alourdir un score qui nous laisse en tête à la mi-temps (7 à 0).

A peine passé les citrons c'est Tom COIGNARD, après un contre, qui échoue en vue de l'en-but pour un microscopique en avant, une occasion en or qui ne se représentera pas car les gars du Queyran vont maintenant totalement rentrer dans la partie. Conquérants en touche, sur leurs lancers ou en contre grâce à deux blocs très réactifs, ils lancent attaque sur attaque en insistant au centre du terrain où leur n ° 12 et n° 13 vont nous causer de gros soucis. Jouant simplement avec vista, vitesse et puissance ils nous font mal à chaque offensive et nous obligent à de gros efforts pour les contenir, ce dont va profiter leur demi d'ouverture pour s'échapper, il perce sur ses 40 mètres et retrouve à son extérieur, bien replacés, son troisième ligne aile et son talonneur qui s'en va superbement finir sur le drapeau de touche. La transformation réussie les ramène à hauteur (7 à 7).

Nous avons toutes les peines du monde à garder le score car les queyrannais profitant de notre fatigue et notre indiscipline —dans une mêlée perdue, un carton blanc et une pénalité retournée— ratent quatre pénalités difficiles qui pouvaient leur donner la victoire avant que nos avants se sortent les tripes pour nous ramener dans les 22 mètres et offrent la balle de match à PEC sur le coup de sifflet final.

En dépit du résultat final nos juniors sortent eux aussi vainqueurs aujourd'hui. La seule vraie victoire d'un sportif est celle que l'on remporte sur soi-même, même en compétition l'important n'est pas toujours d'être le meilleur mais de donner le meilleur de soi et c'est bien ce qu'ils ont fait au cours de cette formidable phase finale. Qu'ils reçoivent toutes nos félicitations pour leur belle tenue, la qualité de jeu pratiqué et leur état d'esprit au cours d'une saison entamée à la peine (dans une poule difficile…) et finie en fanfare et en finale.

BISCOTTE

Ils ont dit : Marco (capitaine) à 3 h du matin :

« on n'a pas perdu, mais on n'a pas gagné »