1 LAFFARGUE        2 SALLABERRY        3 MENDIBIL
4  PENALVA       5 MUNDUBELTZ
6 ANTOLIN        8 DENOYELLE         7 MARMAYOU E.
9 CARRILLO    10 PECASTAING
11 LARREGUY C.       12 PEYNOCHE        13  LUCANTE     14 LARTIGOT
15 AGUERRE J.

          Après une partie totalement ratée la semaine précédente, la pression était forte sur les épaules de nos joueurs en quête de rachat. Et le début de match allait pourtant totalement rassurer les supporters verts et violets. Dès la 2ème minute, Carrillo contrait un dégagement adverse et seul un rebond capricieux l'empêchait de marquer d'entrée un essai surprise.
          Mais cette belle occasion donnait le ton à notre équipe. Nos gaillards animés d'un esprit de conquête dominaient outrageusement les débats. La touche avec les prises de balles propres de Mundu et une grosse mêlée conquérante fournissaient de bons ballons qui nous permettaient de créer de profondes brèches dans la défense visiteuse.

          Deux pénalités de Jakes concrétisaient notre incontestable emprise, mais le meilleur restait à venir.
Sur le renvoi de la deuxième pénalité de Jakes, Christophe Antolin décide, à la surprise générale de relancer directement depuis ses 22; il transmet ensuite la gonfle à ses trois quarts déployés sur sa gauche; quelques transmissions fluides sur un pas plus tard, voici notre Clément Lartigot mis sur orbite dans son couloir. La fusée file le long de la touche et sur le point d'être reprise tape un grand coup de pied à suivre dans les 22 adverses. Et là, à la course c'est bien notre ouvreur, le gamin Romain Pécastaing qui se montre le plus rapide, récupère le ballon et embarque la défense béarnaise en croisant avec Clément Lartigot qui file vers le drapeau d'en but pour aplatir un essai enthousiasmant. Un essai, trop rare ces temps ci, comme la Battitte nous avait habitués à en marquer depuis quelques saisons; un savant mélange d'audace, de talent, de technique et d'improvisation, bref du rugby comme on l'aime.
Ajoutons à cette douce euphorie, une nouvelle pénalité du métronome Jakes Aguerre et voilà notre équipe nantie de quatorze points d'avance à la demi-heure de jeu.

         Il fallait bien ses douter qu'après une telle entame désastreuse, nos adversaires n'allaient pas rester sans réaction. Et elle passa par une partie de cache ballons que le pack béarnais surpuissant et bien organisé maîtrisa parfaitement. La gonfle bien au chaud, les avants béarnais enclenchaient des mauls pénétrants qui nous mettaient au supplice. Et en dix minutes, deux pénalités et un essai tout en puissance, ramenaient nos adversaires à quatre petites longueurs de nos garçons, juste avant les citrons.

          Le second acte sera incontestablement marqué par un intense affrontement, un véritable combat des deux packs. Un défit physique de tous les instants, duquel il ne fallait pas s'échapper. Et ce que l'on peut dire c'est que nos gaillards ont été présents, et jusqu 'à la dernière seconde. Manifestement nos guerriers étaient prêts à mourir au combat ce dimanche et ils nous l'ont prouvé de belle manière, et en portaient, d'ailleurs, les stigmates sur leurs corps au sortir du terrain.
          Car ce fut engagé et même plus, mais les rugueux béarnais ont trouvé du répondant en face d'eux et ne sont pas tombés sur des ingrats.

          N'oublions pas de citer nos demis et nos gazelles, qui ont su enfiler le bleu de chauffe et sacrifier les grandes envolées, pour une défense acharnée qui a fini par dégoutter leurs adversaires.

          Et quand les Béarnais, au profit de deux nouvelles pénalités, étaient passés en tête à la 62eme minute, beaucoup se demandaient si nos joueurs allaient avoir les ressources nécessaires pour renverser la situation.

          Le doute ne dura pas trop longtemps, deux minutes plus tard, Jakes de 40 mètres et avec l'aide de la barre, c'est travaillé à l'entraînement , ça, c'est sûr!!!, redonnait l'avantage à nos couleurs et obligeait, par la même, les visiteurs à recourir après le score.

          Et c'est à ce moment que tout le groupe a fait montre des qualités décrites plus haut, on pense par exemple à cette prise de balle décisive de Christophe Antolin sur une pénaltouche béarnaise dans les arrêts de jeu; mieux encore, non contents de résister aux assauts adverses, les gars vont faire preuve d'un réalisme hallucinant en bonifiant leur rare présence dans le camps adverse par une nouvelle pénalité de Jakes et un drop de Romain Pécastaing en toute fin de match.

          Un final en feu d'artifice pour un match au suspens insoutenable et à l'intensité phénoménale.

          Franchement, cette rencontre doit constituer pour tout le groupe, une référence en terme d'envie, d'engagement, de combat et de volonté collective.
A signaler l'ambiance de feu qui régnait autour de la main courante, tout au long de ces interminables dernières minutes; nul doute que la proximité et la chaleur des encouragements auront galvanisé nos vaillants combattants en ce beau dimanche d'automne.