Arrivés à Ondres invaincus, nos cadets sont repartis samedi soir dépités et abattus après la déculottée reçue sur le beau rectangle vert du stade René Dicharry. Bien sûr, ils étaient prévenus de la qualité supérieure de l’adversaire, entrevue au tournoi Mattin Duhalde ; mais de là à penser qu’il y aurait un tel écart au score, mêmes les plus pessimistes n’avaient pu l’imaginer une seule seconde. On a beau chercher, se triturer les méninges et retourner le match dans tous les sens, il n’y a rien à redire, la démonstration des locaux fut totale dans tous les compartiments du jeu.

Le match ne commence pas si mal puisque dès la 3 ème minute Guillaume LOZE ouvre le score sur pénalité des 25 mètres en moyenne position. Mais ce court avantage n’est que poudre aux yeux. Deux minutes plus tard les avants locaux, très saignants, profitent d’une pénaltouche pour former un maul si performant qu’il rentre en courant dans notre enbut ! Où sommes nous ? C’est la question que doit se poser le banc de touche, lequel, étonnemment, ne réagit pas plus que ses joueurs. Il doit subir lui aussi la domination du banc adverse qui exhorte sans arrêt les siens, « Du combat, du combat, encore du combat devant ! » , se remémorant sans doute que l’an passé c’est dans les premières minutes et au combat que les nôtres avaient pris le dessus pour finalement l’emporter ici-même.

Après le marquage au fer rouge des avants, ce sont nos trois-quarts qui vont souffrir devant les déferlantes rouges et vertes qui balaient le terrain et emportent deux fois une défense trop friable physiquement pour s’en aller finir derrière la ligne et creuser, avant la mi temps, un écart déjà irrémédiable ( 18 à 6).

Passés les citrons, nos couleurs vont refleurir quelque peu. Plusieurs enchainements avants/trois quarts apportent un peu de réconfort et attestent que si la cabane est tombée sur le chien celui-ci n’est pas tout à fait mort…Pendant un bon quart d’heure, nos jeunes rivalisent avec leurs hôtes mais malgré une belle qualité de circulation de balle ils ne peuvent franchir ou déborder une équipe supérieure physiquement, tant en gabarit qu’en vitesse.

Mais les locaux, bien que la victoire leur soit déjà acquise, n’entendent pas en rester là et vont passer la cinquième pour attaquer à tout-va dans un dernier quart d’heure qui va ressembler à un long chemin de croix pour les nôtres. Dans le sillage d’un pack surpuissant en mêlée et ardent au feu des rucks, les arrières du Seignanx relancent tous les ballons et nous promènent dans tous les sens. Nous ne savons plus où donner du plaquage. Guillaume LOZE avouera après le match « Dans les dernières minutes j’avais l’impression qu’ils étaient cinquante sur le terrain ! ». Trois essais viennent alourdir un peu plus notre musette et le score final traduit bien l’écart qui existe aujourd’hui entre les deux formations. Chez nous, seul Jordan BIELLE aurait pu jouer ce samedi dans le campp d’en face, Edouard LECHEVALLIER (en défense) et Victor HOURCADE (pour quelques trouées) ont également tiré leur épingle du jeu.

Ce match doit servir de révélateur et les entraîneurs peuvent en tirer de grands enseignements pour les matches qui nous attendent. La deuxième place qualificative reste accessible mais les deux prochaines rencontres à domicile, contre Bardos et l’ACLR, seront capitales dans cette optique. Nos cadets doivent relever la tête et se serrer les coudes pour mieux repartir de l’avant dès samedi à Blancpignon. Ils en sont tout à fait capables.
BISCOTTE

Ils ont dit :
Pierre ETCHEVERRY (entraîneur) : « En rugby il faut de la fierté ! Surtout quand c’est dur il faut s’accrocher et ne pas subir sans réagir la domination de l’adversaire. Pour samedi, les gars, il faut qu’on retrouve la fierté. »

Ben Ali (entraîneur ) : «On a pris une grosse raclée, ce n’est pas la peine d’en rajouter. Je tiens à ce qu’on reste ensemble à la réception et qu’on rentre tous ensemble comme on est venu à l’aller. Je sais que vous êtes tous très déçus mais on doit rester solidaires jusqu’au bout. »