Les cadets A sont des élèves studieux et apprennent vite en retenant les leçons des matches passés. Entrés mollement dans la partie au match aller – 0 à 0 à la mi-temps – et n’ayant pas su « tuer » le match la semaine dernière contre l’ACLR, ils n’ont pas aujourd’hui renouvelé les mêmes erreurs faisant d’une pierre deux coups au cours d’un premier quart d’heure endiablé et réaliste.

L’équipe Saint Paloise aux gabarits de seniors n’était pas venue uniquement pour respirer les effluves maritimes de l’embouchure si l’on en croit les propos que l’entraîneur tenait à ses joueurs au cours de l’échauffement « Devant, je veux que vous les fassiez pleurer… » Mais des paroles aux actes il y a parfois de l’espace, celui dans lequel nos jeunes ont intelligemment choisi de faire courir le ballon, et leurs lourds adversaires par la même occasion, pour très rapidement déborder par deux fois – DELION et ESTIVALET – et prendre leurs distances d’entrée de match (14 à 0). Deux beaux essais limpides et rafraîchissants dans la moiteur d’une après-midi d’avant la pluie. En dix minutes nous avions déjà eu plus d’occasions d’applaudir qu’au cours des deux heures de punition télévisuelle offertes la veille par un Aviron Bayonnais pathétique et transparent.Avec un troisième essai de Michaël DALLERY, débutant prometteur, encore transformé par Guillaume LOZE au pied très sûr, la messe est dite avant la mi-temps.

Après les citrons peu de changement même si le jeu s’équilibre un peu et que les banlieusards dacquois sortent de leur coquille. Les entraîneurs vont pouvoir tranquillement gérer leur effectif et en profiter pour faire des essais – Patxi LABORDE en 9 par exemple – sans que cela ne nuise au rendement d’ensemble. Nos jeunes vont exactement doubler la mise du premier acte en marquant trois nouveaux essais, également transformés, pour l’emporter au final 42 à 0 sans jamais avoir eu l’impression de forcer leur talent. Il est vrai que quand on joue juste, le jeu coule de source et le match devient facile. Nos jeunes sont à créditer d’un bon match, nonobstant la relative faiblesse des visiteurs, pour un résultat sans surprise.

La seule vraie surprise de l’après-midi fut la découverte d’une nouvelle forme de tourisme. On connaît plusieurs formes de tourismes, en vrac : le tourisme fluvial (en péniche sur le Canal du Midi, par exemple), le tourisme financier (vers la Suisse ou Monaco le plus souvent), le tourisme Gascon de base (par cars entiers vers le col d’Ibardin), le tourisme Thaïlandais (version Frédéric Mitterrand) etc.…Mais samedi nous avons fait connaissance avec le tourisme arbitral ! L’arbitre du jour (le même il y a un an esquivait la réception des juniors pour aller se goberger dans les loges de Jean Dauger) n’a pas cessé de marcher durant toute la partie, sifflant les fautes à 30 mètres, incapable de noter les évolutions du score et avouant être venu en « touriste » (sic) pour arbitrer des cadets qu’il n’a cessé de rabrouer tout a long du match. Pérorant à la réception d’après-match dans un discours où la prétention le disputait à la bêtise, il a tristement signé son passage à Blancpignon. S’il est vrai qu’on oublie (trop) facilement les bons arbitres, qu’il se rassure on ne l’oubliera pas ! Et au plaisir de ne pas le revoir …
BISCOTTE