En déplacement à Soustons pour y rencontrer l'entente Maremne-Adour-Côte-Sud (MACS) nos cadets ont joué deux mi-temps totalement dissemblables et s'inclinent au final pour avoir commencé leur match après les citrons.
Contrairement au match aller, les locaux présentent une feuille de match à 22 joueurs, profitant du repos forcé des cadets Alamercery pour étoffer leur effectif. Un constatation qui va se matérialiser dès l'entame. Plus grands, plus lourds, plus puissants, plus rapides, plus joueurs, bref largement meilleurs, les tyrossais ne tardent pas à poser leur patte sur le match. Chez nous, mal réveillés ou peut être légèrement impressionnés, on regarde, on accompagne mais on ne va pas chercher l'adversaire pour le mettre au sol ou cul par dessus tête. Dans ces conditions, il ne faut pas s'étonner de se retrouver deux fois sous les poteaux en moins de 10 minutes. (12 à 0)
Les avants verts et violets relèvent alors la tête et poussent quelques groupés sous l'impulsion d'une troisième ligne qui commence à mettre le nez à la fenêtre mais elle a beau se multiplier aux quatre coins du terrain elle ne peut empêcher à elle seule le collectif tyrossais de nous donner le tournis. D'autant plus facilement que nos ¾ ne sont guère inspirés en attaque et très fiables en défense. Une défense qui va craquer une troisième fois juste avant la mi-temps alors que MACS menace notre ligne depuis 10 minutes et s'offre ainsi un très net avantage de 19 points à rien. Car pour ne rien arranger Thimotée « l'ancien », vénérable guide de cette jeune phalange, en état de grâce depuis trois semaines a pour notre malheur branché aujourd'hui ses crampons en mode dévisseuse.
A la pause c'est la bascule, tout d'un coup on ne reconnaît plus personne. Les locaux souverains jusqu'alors deviennent indigents et semblent quasiment perdus sur le terrain, quant aux nôtres, ils entrent enfin de plain-pied dans la partie. Pourquoi faut-il attendre la mi-temps pour se mettre enfin à jouer ? Cette équipe a assurément les qualités pour rivaliser avec tous ses adversaires de la poule mais la plupart du temps elle entame ses matches en observant, sans s'engager pleinement et se laisse ainsi trop souvent distancer avant de réagir.
La réaction n'en est que plus belle et plus intense. Avec les rentrées de FAVEIRA et PETIT, et le passage de BARBER en 10 nos ¾ sont requinqués et prolongent enfin efficacement la mainmise de nos avants sur la conquête et la reconquête, avec une grosse prestation de Lionel RODRIGUES sur toutes les phases de contest. Un premier essai de BARBER, après quatre temps de jeu, récompense notre fringale avant que les avants n'emportent tout sur une « Errobi » et rentrent groupés dans l'en-bût. Les locaux décontenancés par cette furia inattendue s'énervent quelque peu et l'arbitre est obligé de sortir deux biscottes pour leur rappeler les règles. Totalement libérés et désireux de revenir au score, les nôtres lâchent tous les chevaux et finissent une troisième fois dans l'en-but pour un score final de 19 à 15 qui laisse beaucoup de regrets.
Cette deuxième mi-temps tonitruante ne doit pas faire oublier l'entame maladroite et timide de ce match débuté au diesel avant de carburer au super. Mais la meilleure mi-temps de cette journée fut sans conteste la troisième, jouée à la Casemate, sous l'influence de carburants autrement toniques et euphorisants...
BISCOTTE
Ils ont dit:
Patrick LARRE (entraîneur): « Vous pouvez sortir la tête haute, votre deuxième mi-temps a été super avec du jeu, de l'engagement, du soutien, et de beaux essais. Mais vous avez été dans la réaction, à l'avenir il faut être dans l'action et démarrer comme vous avez terminé. »
