Un sport qui nous vient des iles des mers du sud  
   
LE SURFING
   
 

          Le surf riding ou surfing, est l'un des sports les plus spectaculaires et le plus passionnant qui soient. Il consiste à se tenir en équilibre sur une planche en forme de cigare écrasé, de trois mètres de long, quarante centimètres de large et quelques centimètres d'épaisseur, muni d'une petite dérive à l'arrière, en se laissant porter et pousser par l'ondulation des vagues, jusqu'au rivage.
          Ce sport demande une formation de vague particulière, et c'est pour cette seule raison qu'il était resté cantonné jusqu'à présent, aux îles Hawaï, son lieu d'origine d'ailleurs et ensuite en Californie, Australie et Pérou.


IL ETAIT UNE FOIS UN ROI HAWAIEN


          Cela commence en effet comme un conte de fée, et ce côté merveilleux reste toujours présent lorsqu'il s'agit de surfing. Songez, glisser sur l'eau en imposant... quelque fois, sa volonté à l'Océan. Ce sport a en effet de quoi séduire si ce n'est seulement par ses origines nobles.
          Il nous vient d'Hawaï, cette île enchanteresse, où il était considéré comme un exploit digne de ces peuples guerriers de Polynésie. Les rois- et chefs de tribus qui peuplaient alors les atolls étaient choisis pour leur habileté à se tenir sur ces planches. Le légendaire roi Kamehramerha fut ainsi ceint de la robe écarlate qui lui donnait toute puissance. Ce sport demandait en effet une grande force physique et un certain courage puisque les planches anciennes sont encore visibles au Musée d'Honolulu; elles sont faites de lourds troncs d'arbres équarris. Puis il tomba en désuétude, jusqu'au jour, assez proche d'ailleurs ou « Duke » Zahanomoukou le remit en activité. Ce « restaurateur » vit encore.

A LA CONQUETE DE LA COTE BASQUE

          En 1956, le scénariste et écrivain américain Peter Viertel, mari de la star Deborah Kerr se trouvait en vacances à Biarritz en compagnie de Darryk Zanuck junior, pour y préparer le tournage du film « Le soleil se lève aussi » dont la vedette était le regretté Tyrone Power, film d'ailleurs tiré d'un autre admirateur du peuple basque, celui qui écrivit les pages merveilleuses de "Pour qui sonne le glas" Ernest Hemingway, un ancien habitué des arènes de Bayonne.
          Remarquant la qualité des vagues de la Côte Basque, Viertel et Zanuck qui furent ensuite rejoint par un de leurs amis, le Sud américain Carlos Goni, commandèrent une planche en Californie. Deux semaines plus tard, sous les yeux ébahis des baigneurs, ils essayaient leur talent sur les vagues des plages de Biarritz et de la Chambre d'Amour à Anglet. Le succès fut complet et c'est ainsi que les habitants de la Côte Basque, jusqu'alors adeptes du planking, essayèrent à leur tour. Parmi ces pionniers, on peut citer Georges Hennebute, un habitué des merveilles que peut nous procurer l'océan, Jacques Rott, ébéniste à Dax, le Bayonnais Barland, un mordu de la moto et du karting, les Basques Etchepare, Hiriart, Moraitz, Laharrague et Pondepeyre qui étaient alors deux des meilleurs joueurs du club rouge et blanc, Joël de Rosnay, fidèle résidant de Biarritz, les athlètes de l'U.S.B. et j'en passe.
          Tous furent des pionniers et il faut croire qu'ils ont réussi dans leur entreprise puisque depuis cette dizaine d'années, les surfers sont de plus en plus nombreux sur la Côte Basque et également la Côte Landaise.
Sur le plan sportif, une victoire pour la Côte Basque, mais également dans le domaine touristique puisque le surf draine vers nos régions privilégiées une jeunesse saine, courageuse, forte de ses moyens et heureuse de vivre.

Hubert SALLETTE.