Caroline a retrouvé l'Oiseau Blanc. Un Oiseau Blanc radieux, rendu à sa joie de vivre et d'espérer... Jaillissant dans l'azur, ébloui de soleil, l'Oiseau dans ses folles arabesques, attendait la venue de l'Enfant.
Elle était là, toute mignonne, dans sa belle robe blanche, bariolée de vert et violet. L'OISEAU, alors, s'approcha, communiqua son message, puis dans un trait, soudain, disparut vers le soleil.
Caroline songeuse, cachait mal, pourtant, un petit sourire qui chantait l'espérance...
Comme il était loin, l'oisillon malade, venu du fond des ténèbres. Sept ans de luttes troubles, mal récompensées, sanctionnées trop souvent par le fait du prince.
L'an dernier, déjà, un règlement ahurissant, qui n'avait jamais prévalu et qui ne prévaudra jamais plus, l'écartait de la terre promise.
La colère grondait et l'A.S.B., toute entière, faillit éclater. Les sages l'emportèrent, puisant dans les faits tranquilles, les arguments nécessaires pour rallier la majorité.
Remise sur rails, l'A.S.B. entama, alors, une saison sur quatre fronts. La tâche était difficile et les séquelles du mal profond paralysaient une équipe fanion un peu traumatisée.
L'élan venait de cette fameuse phalange des cadets, forgée de toutes pièces par Robert Lacassagne, unie dans tous les faits du jour, comme dans sa joie de vaincre sur les terrains. Symbole même de ce chant d'espérance, l'A.S.B. alignait deux de ces produits en quarts de finale du Championnat de France (Honneur).
Les responsables vous diront les mérites des uns et des autres. Si pour notre compte, nous avons choisi de mettre en exergue cette équipe de Cadets, c'est que, dans sa pureté et sa jeune valeur, elle représente ce que devrait être, toujours, le sport: Une affaire de copains et de fidélité aux couleurs. .
Caroline, médusée, ne bougeait pas. C'est alors que l'ami Paul et Papa Ihaour la prirent, chacun par une main, pour la ramener chez elle, au Quartier Saint-Esprit.

FLAG.