Vive le Sport
 

Si l'homme a inventé le papier, la poudre à canon, la roue, l'imprimerie, la machine à vapeur, le moteur, l'avion, les fusées, etc. , puis a décelé les bactéries, les virus, la pénicilline, l'atome, il a aussi découvert le sport, comme un univers à part. Monde varié, chatoyant, dramatique ou tragique. Le sport d'ailleurs, n'est plus seulement un amusement, une distraction individuelle. Il n'est plus, par ailleurs, consacré aux Dieux, comme dans l'OLYMPE des anciens Grecs.
Désormais, il fait des Dieux, de ses acteurs eux mêmes. C'est aussi le jeu, des garçons, des filles, qui courent après un ballon, même, si leur terrain n'est qu'une triste arrière cour, devient déjà l'antichambre d'un monde nouveau, quelquefois, violent créé par l'homme. Là, on compte âprement, les longueurs, les temps, les points, mais aussi trop souvent l'argent, avec les rigueurs aussi dures que dans l'industrie.
Ce monde a amené la concurrence fiévreuse. Il occupe la radio, la télévision, les journaux, vide les rues, par l'hypnose des grands matches, pour des milliers de spectateurs. Et, ce public cherche la sensation, il ovationne ou maudit, se défoule à toute gorge déployée, d'une agressivité accumulée.
A l'individu par contre, le sport peut seul donner, le sentiment heureux, de sentir s'accroître ses aptitudes corporelles, son énergie, sa souplesse, et, jusqu'à l'élégance du geste. Cela des milliers s'y essaient dans des centaines de clubs, loin de la tentative de record. Et, finalement seul cet étrange phénomène, appelé sport, arrive à ouvrir les frontières. Si les hommes, malgré tout, tiennent à se combattre, nul ne leur interdira de lutter, sur la neige, la glace, le gazon, la cendrée ou le tapis, dans l'eau, aux agrées, avec un ballon, un disque, un javelot, un vélo.
L'humanité n'a pas seulement besoin, si elle veut survivre, de réalisations intellectuelles, artistiques ou techniques, il lui faut l'exemple d'hommes jeunes, qui sont disposés à consentir l'effort et l'abnégation, la victoire sur soi-même.
La pratique sportive, est un refus opposé à l'atrophie de l'existence humaine, à l'avilissement du goût de l'effort, dans ce monde moderne, qui peut à la longue, mettre en danger notre civilisation.
Vive le sport, ivres d'efforts, chantons « VIVE LE SPORT ».
J.R. PEDARRIOSSE