La soupe est meilleure chez Madame Harismendy
     

Je me souviens de ma prime jeunesse, et, d'une anecdote. J'avais pour voisine, une bonne dame, que j'aimais beaucoup, et, qui me le rendait bien: Madame HARISMENDY.
Tous les ans, à l'occasion d'une quelconque corvée de nettoyage du jardin qu'elle possédait, elle invitait les plus proches camarades de ses fils (JEAN, LOUIS et HENRY) à venir manger « la soupe» !!! dont elle avait le secret.
C'était un festin pour tous les gosses.
Ma mère riait beaucoup de cet enthousiasme (ce qui n'était pas pour démonter le bonhomme de huit ans que j'étais alors) et, essayait, mais en vain de réussir aussi bien sa « soupe », mais rien à faire, celle de Madame HARISMENDY était bien la meilleure.
Ce n'est que longtemps après, alors que l'on ne me coupait plus le pain en tartines, que je compris mon erreur.
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On me pardonnera ce préambule, pour revenir à mes moutons, en l'occurrence ceux de l'A.S.B.
Celle-ci avait réussi, il y a deux ans, à mettre sur pied une fort belle équipe de juniors. Tous étaient très jeunes, et pouvaient jouer dans la catégorie, deux, trois et même quatre ans. Les dirigeants, heureux, pensaient avoir là l'équipe fanion 75. Leur entraîneur avait la qualité, la jeu­nesse, l'enthousiasme et le « vaccin» A.S.B.
Hélas nos jeunes coqs ont voulu trop vite voler de leurs propres ailes. Certains sont partis pour goûter « la soupe» ailleurs, d'autres, ont boudé contre leur ventre. Bref, tous ou à peu près tous, sont retombés dans le plus miteux anonymat.
Fondée sur la camaraderie et le désintéressement, l'A.S.B. a eu ses pages de gloire. N'est-elle plus d'époque ???? Si oui... c'est bien triste. Tous ces jeunes formés au club, qui vont voir si la « soupe» est meilleure ailleurs, sans même penser une seconde « aux copains» qu'ils laissent dans l'embarras, et au désarroi des dirigeants, qui souvent les ont aidés. Ont-ils bien réfléchi ??.. On me dit que c'est un signe des temps... et qu'il ne faut pas demander à la jeunesse « dorée» les sacrifices indispensables au travail bien accompli.

Alors je radote dans le vide.

Vive la sangria... et les « JE SUIS LE MEILLEUR »...

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Mais tout est loin d'être négatif durant l'intersaison. ETCHART est la cigogne de tête, qui la première a fait l'aller et retour. Après avoir goûté les joies de la « NATIO­NALE », mangé des kilomètres, reçu plus de coups que d'honneurs, ETCHART est rentré se mettre bien au chaud dans le nid.
C'est une « grosse rentrée» pour l'A.S.B., elle est le numéro UN sur le plan affectif.

Son compère PEYRELONGUE est venu, lui aussi, sous la bannière « VERT et VIOLET ». On sait que c'est un élément de « Première bourre ». L'expérience de ce joueur, qui est Bayonnais, sera-t-elle prépondérante ??? On le dit. Nous croyons que oui.
Curieux chassé-croisé, l'entraîneur de l'A.S.B. va au BOUCAU et celui du BOUCAU à l'A.S.B.
Comme tous les entraîneurs de France et de Navarre, eux aussi ont eu à pâtir de l'incompétence et de la colère de supporters, qui n'admettent pas l'infériorité des leurs. On fait « porter la casquette» à l'entraîneur.
Souhaitons à DESARMENIEN et à MICOTS de trouver une meilleure « soupe» dans leur nouveau club.
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Vêtu de son traditionnel « blanc de travail », le béret vissé sur la tête, le vieil asbeiste conta à CAROLINE, bouche bée, toute une foule de souvenirs. Il y en avait de bien beaux, de bien tristes aussi. Combien d'amis disparus? Combien de drames? En plus de cinquante ans.
Mais la nostalgie n'étant pas sa qualité première, il termina par une boutade, qu'il aime bien « placer» à l'occasion:

Après la soupe grasse, Viendra la soupe maigre, C'est la grasse que je vous souhaite. Ainsi soit-il.

FLAG