Opération RACHAT
   
           
 
Les Asbeistes ont réussi en partie à surmonter, le terrible handicap provoqué par les sanctions, qui leur ont été infligées, après la funeste journée du 15 octobre 1972. Pour les spectateurs, qui les ont vu à l'œuvre, nombreux étaient ceux, que le talent qu'ils affichaient, incita à croire que cela était possible.
On pouvait partager cette opinion, sans toutefois se dissimuler les difficultés de cette course poursuite menée dans la phase des matches retour.
Pierre DESARMENIEN et Paul CESARD, estimaient que le matériel dont ils disposaient, avait la qualité nécessaire pour atteindre ce but. Le bon moral de l'équipe où tous les joueurs voulurent prouver que les espoirs, émis en début de saison étaient parfaitement justifiés.
Bien que la situation était très alarmante, il n'était pas question de renoncer, il fallait lutter jusqu'au bout, même et surtout, si l'on continuait à mettre des « bâtons dans les roues », et Dieu sait s'il y en eut.
Il fallait par-dessus tout, démontrer, que la réputation qui leur était faite, était fausse, et, qu'ils étaient capables de parvenir à leur fin, en pratiquant comme ils l'ont toujours fait un rugby de mouvement.
Faisons le compte, des occasions manquées d'un « cheveu », des essais valables refusés, et autres brimades, et vous conclurez, qu'il y avait de bonnes raisons de penser, qu'ils avaient les moyens de se réhabiliter, et que la déveine et le parti pris étaient bien, les raisons majeures de leur mauvaise position au classement.
Ils ont lancés « l'opération rachat », vaillamment, ils ont encaissés des coups sans les rendre, ils ont subi des provocations, des brimades, et ont très souvent regagnés les vestiaires meurtris, mais fiers du devoir accompli, et d'avoir réussi, contre vents et marées, à maintenir le Club en Division, et pour cela nous tirons un grand coup de chapeau, aux entraîneurs et aux joueurs, qui ont participé au sauvetage de l'A.S.B., qu'ils en soient tous très sincèrement remerciés.
Et maintenant haut les cœurs, et en avant tous ensemble, dans la même ambiance et avec le même moral, pour accomplir une belle saison et faire oublier les mauvais jours.
Après les vaches maigres, viendront les vaches grasses, c'est la grâce que je vous souhaite.

J.R.P.