LE SPORT
 
C'était au début du siècle, un petit mot brillant comme un sou neuf. Pierre de COUBERTIN l'avait récupéré dans les ruines d'ATHENES. C'était le symbole du courage, de l'honneur, du désintéressement, du respect mutuel. Il signifiait, l'égalité des races et des classes.

Le sport apprenait à lutter sans haine, et à perdre sans honte. L'esprit sportif c'était la chevalerie moderne, que le meilleur gagne. On apprenait à se serrer la main entre vainqueurs et vaincus.

Qu'en a t-on fait ?.. Quel beau tableau, ce ring du ZAIRE, dans un combat peut-être truqué ?.. Un uppercut de deux milliards et demi d'anciens francs, Paulo CEZAR, JAIRZINHO, Max BARREAU, BERETTA, J.-C. KILLY, etc... Le sport spectacle, le sport affaire, le sport carrière, le sport publicité. Il serait temps de réagir, trop d'excès, trop de scandales, devraient amener à une prise de conscience salutaire, contre le sport mercenaire, le chauvinisme, J'esprit mercantile qui a pourri l'idéal de Pierre de COUBERTIN, l'essentiel n'est plus hélas de participer. Les stades aux spectateurs encagés, comme les fauves du zoo, parce que sans les grilles, ils iraient lyncher l'arbitre, il n'est que de les entendre siffler et vociférer avec ensemble, ses décisions, ou lorsque, un joueur visiteur, se prépare à tirer une pénalité.

Que doit-on penser également de ces clubs professionnels, qui se plaignent de n'être pas, ou trop peu subventionnés par les municipalités, et qui offrent des sommes astronomiques, pour acquérir un joueur.

Les finances des Collectivités locales, devraient plutôt être réservées, aux petits, aux sans grades, qui s'occupent de la jeunesse, depuis le B.A. - BA des gosses, dans les écoles et les centres d'initiation aux sports. Ce sont ces dirigeants bénévoles, qui paient largement de leurs personnes, en veillant jalousement, sur une petite fleur bleue, sans autre souci, que de la voir s'épanouir, qui méritent d'être encouragés dans leur œuvre, quelles que soient, les disciplines pratiquées, et, en particulier, celles qui ne font pas recette, et qui utilisent un matériel sportif qui coûte très cher, beaucoup trop cher, et qui de plus, est soumis à la T.V.A., au taux des objets de luxe.
Mais hélas, c'est trop souvent, pour ne pas dire toujours le contraire. II ne suffit pas de déclarer, « qu'il est bien certain, que la vie des clubs, est maintenant entièrement déterminée, par les subventions que l'on veut bien leur donner "... encore faudrait-il, que l'Etat et les Municipalités fassent autre chose de plus tangible, que de saluer et rendre hommage au bénévolat.

J.-R. PEDARRIOSSE