Merci Monsieur...
 
         

Après avoir passé une saison brillante, l'A.S.B. se prépare à vivre son championnat de Deuxième Division. Joueurs et entraîneurs ont été félicités, les dirigeants commencent à rêver de ce jour qui verra l'A.S.B. chère à leur cœur, jouer en Division Nationale. Bref, le sourire et le compliment sont actuellement de mise chez le vieux club de la rive droite.
Ces quelques lignes décrivent bien l'ambiance qui règne à la place Sainte-Ursule et je ne pouvais laisser passer cet état de fait sans féliciter le patron de cette société sportive groupant sous ses ailes judo, karaté, basket baIl, pelote et rugby, en l'occurrence M. BRUNEAU.
De nos jours il est en effet assez rare d'être satisfait des patrons, qu'ils soient politiques, professionnels ou sportifs et c'est pourquoi l'Association Sportive Bayonnaise a été bénie le jour où elle a vu M. BRUNEAU se présenter à elle par l'intermédiaire de la cheville ouvrière du club Marcel Junquas. Arrivé au moment où M. André Celhay pris par ses occupations professionnelles voulait se libérer de ses fonctions, cet homme (chef de circonscription d'exploitation S.N.C.F. de Bayonne), natif du Cantal, prenait les rennes du club. Sa première année de présidence fut pour le club une année difficile et transitoire. L'A.S.B. quoique bien gérée et bien administrée vivait sa sixième saison en Troisième Division et le dilettantisme s'y était plus ou moins installé. Il démontre par des réunions suivies par tout le conseil d'administration que seul le travail en profondeur peut payer et comme il se plaît souvent à le dire que la présence du président n'est utile que lorsque le club se porte mal. M. BRUNEAU fut donc cette première année omniprésent.

Forte de cette expérience l'A.S.B. démarrait la saison 75-76 avec des bases solides et les dirigeants, jeunes et moins jeunes portaient au fond de leur cœur le suprême espoir « la montée ».
Notre début et milieu de saison eut des résultats en dents de scie, le match de Saint-Palais fut pour les Asbéistes un déclic, une belle partie, de l'enthousiasme et surtout de la vaillance faisait dire à notre Président, devant des dirigeants perplexes dont je faisais partie « l'A.S.B. aujourd'hui a gagné la qualification ». Cette prédiction se révélait exacte un mois et demi après. Le match contre Trignac pour les 32e se joua à Rochefort, les Lacassagne, Mundulbetz, Junquas étaient atteints de céphalée aiguë (terme employé chez nous lorsqu'on est soucieux), lorsque M. le Président arrivant à nos côtés, nous dit « ne vous inquiétez pas, nous allons gagner ». Le score fut étriqué, mais l'A.S.B. gagnait son billet pour le match de la montée.
Quinze jours après, Facture était le terrain de la vérité, celui où on donne tout, courage, persévérance, espoir. Le trille final retentit, l'A.S.B. jouera en Division Fédérale. Les embrassades, cris de joies, les larmes faisaient dire à notre Président « les soucis ne font que commencer ». En effet une montée en Division Fédérale ne s'improvise pas. Aux yeux de notre Président le travail et le sérieux restent les seules voies salutaires du club, gageons que tous nous l'aurons compris afin que vive longtemps le club vert et violet et que notre Président puisse être fier de toute cette grande famille qu'il représente.

J.-P. A.