Exigeant sans cesse, de ses pratiquants, qu'ils lancent plus loin, sautent plus haut, courent plus vite, le sport a reculé, avec une régularité parfois surprenante les limites de l'homme.
Les spécialistes en étudiant les améliorations techniques et les entraîneurs en recherchant la meilleure utilisation et le rendement maximum des possibilités musculaires, sont parvenus à faire du sport une discipline qui sans perdre ses vertus est devenue terriblement exigeante. Il a fallu pour cela, entraîner les muscles, leur imposer une discipline trop longtemps méconnue dans les sports d'équipe, où la contribution personnelle n'est pas sanctionnée par une performance chiffrée.
Il faut reconnaître, que bon nombre d'accidents musculaires ou articulaires dans le rugby n'ont d'autre origine que la négligence de la préparation à l'effort. Il ne faut pas chercher ailleurs la raison des claquages du mollet, de la cuisse, des ruptures du tendon, entorses du genou et de la cheville, d'autre part les chaussures basses ne maintiennent plus assez bien, l'effort de l'articulation de la cheville.
Imaginons ce que pourrait donner, sur un terrain de rugby, l'exploitation de la masse athlétique de certains avants, trop souvent et trop longtemps utilisés unique ment pour leur force. Certains gabarits imposants, n'ont aucune souplesse musculaire, leur acclimatation à certains gestes, ayant été totalement négligée. Si tous les joueurs s'imposaient une préparation physique et l'entraînement qui, alliant l'endurance, la résistance et la vitesse, à des périodes successives, leurs niveaux s'en trouveraient très nettement améliorés, ils ne seraient plus obligés de « lever le pied» pour récupérer et élimineraient ainsi les « passages à vide» souvent néfastes au cours d'une rencontre. Il faut savoir souffrir à l'entraînement pour être à l'aise pendant le match, ce vieil adage a conservé toute sa valeur.