Les Apprentis «Sorciers»

Ils étaient nombreux les apprentis qui évoluaient dans certains clubs. Beaucoup sont revenus, chez eux... à la « source» C'est ainsi que postulent pour une place en équipe première: Labarthe, Arismendi 1 et II, Doxin, Esmendy, Carillo, Jean, Demeyère, Doyhambéhère, Daban caze, Polite, Darritchon 1 et II, Etcheverry, Larrieste, Mora, Bourreau, Gonzalez, qui ont tous signé leur première licence à l'A.S.B.
Junquas et Mendulbetz sont particulièrement... « fiers » de ce résultat qui confirme l' « esprit» de l'A.S.B. L'effort entrepris sera poursuivi. Mais en homme vraiment heureux, c'est Robert Lacassagne qui retrouve la « totalité» ou presque, de ses anciens juniors.

Il y a deux testaments

L'Ancien et le Nouveau...
Cette rengaine, jetée à tous les vents, par les diverses générations de l'A.S.B. vient de trouver sa pleine signification dans la décision du Conseil d'Administration. Il a décidé, en effet, d'attribuer ses médailles du mérite, à deux de ses serviteurs qui symbolisent à merveille les diverses étapes suivies par la société... de 1919 à nos jours. L'Ancien, Jean Tixador, trésorier général, combien dévoué et compétent... et le Nouveau, Alain Mothes, son adjoint. L'accent rocailleux du premier, Catalan de bonne souche, et la gentillesse du second, Bayonnais pur sang, méritaient bien cette distinction.
Mais n'est-ce pas ce cher Vieux des Tribunes qui avait coutume de dire « Basques et Catalans sont frères» ?

A los toros

Je revois encore l'élégante revue, éditée par le bon Fredy Salzedo. Ses trichromies, notamment, inspiraient professionnellement notre jeune admiration. « C'était le bon temps »... que chantaient nos remarquables artistes locaux dans « Un chic de luz » d'excellente composition... Plus question de se plonger dans l'admiration d'une publication ou de faire la queue à la Féria, pour écouter une page de l'histoire locale!
Il faut aller vite. C'est ce qu'ont pensé le Comité des Fêtes de l'A.S.B. en organisant, conjointement, avec le Comité du Petit-Bayonne, une « soirée vaches» fort bien réussie.
Rapidement contactée, la jeune troupe asbeiste a mis la main à la pâte et on a pu voir les épouses de nos jeunes dirigeants, ou joueurs, s'affairer utilement. Pourtant le ciel n'était pas très clément, en ce mois de juillet. Ce n'est ni les éclairs, ni le violent orage qui a éclaté, vers 3 heures du matin, qui ont troublé l'ordonnance de cette jolie fête... Cet « essai» demande confirmation! Il est très facile de l'écrire, le faire est autre chose. Mais n'était-ce pas une « soirée vache» par excellence?

Un retour très attendu

On a revu, au siège, Manuel Gonzalès. Plus fringant que jamais, le sympathique « Petitioun » a retrouvé toutes ses activités... La « vilaine» maladie qui l'avait contraint à un renoncement provisoire, n'est plus qu'un mauvais souvenir. Nous saluons ce retour, avec joie, car Manuel Gonzalès reste une force « vive» de l'A.S.B.

Chez nos cousins

Je ne voudrais pas empiéter sur les attributions de l'ami Pédarriosse, préposé à la chronique « Nautique» de cet opuscule. Je voudrais dire, à la charmante Valérie Chanteux, toute la joie, éprouvée par les amis de l'A.S.B... pour son titre de Champion de France (Juniors) en skiff. Qu'il soit permis, à ceux-ci, de rêver un peu... Junior, encore, l'an prochain, Valérie Chanteux dispose de trois années pour arriver au plafond de ses possibilités: les olympiades. Elle aura, alors, 20 ans. Quand on évoque devant elle cette éventualité, elle rit « de toutes ses dents », laissant à sa tante - et entraîneur - Mme Magal, le soin de conduire sa jeune carrière.
Comme un bonheur n'arrive jamais seul, nous soulignons l'exploit, passé un peu inaperçu, du huit de la Nautique, qui est arrivé en finale du Championnat de France. Il y a bien longtemps que tous les Bayonnais attendaient un exploit dans cette discipline. Monsieur Ledoux, l'entraîneur, ne restera pas, sûrement, sur ce succès.
Un gros bravo, à la « doyenne» qui poursuit, depuis plus de cent ans, une activité bien bayonnaise. La Présidence de l'ami Jean-Baptiste Curutchet, débute, vraiment, sous les meilleurs auspices.

Sinistre

Jacques Villacampa avait pensé offrir aux « Vieux » - vous savez à ceux qui, pour le moment, ont échappé à l'infarctus du myocarde ou au cancer généralisé - de succulentes huîtres, venues en droite ligne d'Arcachon. La réunion eut lieu au soir de la venue à Bayonne, des gens du Bassin. Elle fut simplement sinistre. Certes, les huîtres étaient délicieuses; de même les saucisses offertes par l'ami André Lebrère, mais rien ne semblait « passer ». Les efforts de la « cuistot» en Chef, Agna, ou les boutades d'André Cussac, qui essayaient de relancer les vieilles chansons asbesistes, restèrent vains. A peine un sourire, quand André proposa d'aller chercher un photographe pour fixer, à jamais, sur la pellicule, les membres de cette soirée « tragique» de « jeunes vieillards ».
Il faut croire que les mollusques, mis sur la table, étaient, tout de même, plus digestibles que l'incompréhensible défaite des joueurs de chez nous, devant une équipe d'Arcachon, qu'ils avaient quelque peu, sous-estimée. Finalement huîtres, saucisses, fromages, furent « nettoyés» en « petites saccades ».
L'appétit est resté le « propre» de nos amis, mais incontestablement, le cœur n'y était pas !!! Après la sympathique poignées de mains et les « embrassos» divers, on se sépara sur le rituel « A l'année prochaine »... et chacun reprit le cours de ses tristes réflexions.

L'Homme en blanc

L'A.S.B. en a plusieurs. Mais c'est de « Pol» qu'il s'agit. Il est loin le temps où il grimpait sur les murs avec l'agi lité d'un chat de gouttière... mais il a gardé intacts son amour et sa foi dans la société de sa jeunesse.
Il y a plusieurs années, il a prédit que l'A.S.B. « reprendrait » son rang, en Nationale, ...en 1980 !... Ce pari, il l'a pris devant un aréopage, assez sceptique, encore plus étonné par l'annonce qu'il chanterait une dernière fois, à cette occasion, le « Tango de Manon ». L'histoire ne dit pas si Zézette, sa charmante épouse... le danserait.

A l'heure du choix

Je n'ai pas la prétention de stigmatiser, ici. le comportement des supporters à tous crins. Mais ils avaient la « dent» plutôt dure au sortir du match Lembeye - A.S.B.
« Messieurs, nous étions tous des- ici, un mot très vilain qui rime avec balcon» -. Entraîneurs, joueurs, dirigeants, arbitres, en prenaient pour leur grade... Que s'étaitil donc passé sur le terrain?
Une très belle partie que nos joueurs menaient gaillardement 12 à 3... À un quart d'heure de la fin. Puis, le sursaut plein de finesse de nos adversaires, qui renversaient la situation par un 13 à 12 sensationnel. Le futur vainqueur de la poule avait réussi sa sortie bayonnaise et hypothéqué du même coup, l'avenir des nôtres.
Plus tard, dans la saison, l'A.S.B jouait sa dernière chance, à Gujan-Mestras. Nos garçons se préparaient à un véritable combat, car ils le savaient, l'adversaire « les » attendait, avec tous les honneurs dus à leur rang.
Le match fut ignoble et si l'honneur resta sauf, les Bayonnais ayant marqué un essai lumière de 80 mètres, il n'en reste pas moins vrai que l'équipe locale empocha, ce jour-là, le gain du match et sa qualification.
Quatre coups de pied à un essai, un but (12 à 7).
L'A.S.R réduite à 14 éléments, eut-elle raison d'accepter ce jeu de massacre en présence d'un arbitre complètement débordé?

La « force basque» n'est peut-être pas qu'un vain mot ? Messieurs les censeurs, faut-il oui ou non, adopter un jeu prudent, sans grande envergure ou au contraire libérer tout le monde?
Monsieur de La Pallice vous dirait: « Une partie, ça se gagne ou ça se perd. C'est tout... Le ballon de rugby est à l'image de ce jeu.

Des exemples contradictoires comme ceux de Lembeye ou de Gujan, je pourrais en citer cent... chez les autres... plus huppés que nous. Alors! A vous de choisir...
Je crois que le plus simple et le meilleur de loin est de faire confiance aux entraîneurs: Lacassagne et Mendulbetz. Ils forment avec Marcel Junquas, Président de la Commission de Rugby, une « troïka» de très grande qualité. C'est le mieux qui se fait dans le genre.

Structure et appel

L'A.S.B a dans ses grandes lignes, une structure intéressante. Elle possède en Monsieur Raymond Bruneau, un très grand Président. Il serait indécent de vanter ses mérites.
Son Bureau, s'il fleure bon le bénévolat est, pour le moins, un peu « fluide» et trouve, paradoxalement, sa faiblesse précisément dans ce bénévolat.
Le « de mon temps» est complètement révolu... et si Marcel Lamaison et Jean Tixador ont accepté d'assurer l'intérim, ils ne l'ont fait que pour une raison: l'intérêt de la société. Mille fois, ils ont menacé de « tout plaquer »... Mille fois ils sont revenus sur leur décision...
Ne trouvera-t-on donc pas une « compétence» pour prendre le relais ? Il est vrai que cette fonction ingrate, mais indispensable, est de moins en moins sollicitée, chez nous et... ailleurs...

Pour terminer

L'équipe, cette année, se présente bien. Elle doit, en principe, être supérieure à celle de l'an dernier, avec les retours de Paco Arismendi et Carillo; les « rentrées» de Saint-Jean, dont on nous dit le plus grand bien, et de Resplandy, du Ra. Ce jeune homme de 22 ans, peut être catalyseur, tant espéré, et s'associer, s'il le faut, au rayonnant Rémy Lacroix.
Il y a, enfin, la venue de Vigueras, "Ce très bon technicien qui a vraiment le « rugby dans la peau ». On « mise »beaucoup sur son talent.
Avec les espoirs: Mora, Pécastaingt, Ducasse, Vicente, Larrieste, etc..., l'A.S.B se doit de répondre, au mieux, aux espoirs de tous.
Mais, mais... que restera-t-il de tout ceci aux ides du printemps prochain?

AUTANT EN EMPORTE LE VENT...
FLAG