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Saison 1981-1982

 

ECOLE DE RUGBY

 

Y aviez vous songé?                 par Georges DUPIOT, Directeur

 

Ce titre et l'article de Paul Robert qui va suivre, nous concernent tous!

 

"En cette période où l'on parle que de drogues, que de paumés parmi la jeunesse, on ne peut s'empêcher de penser au désœuvrement de nos jeunes durant leurs heures de loisirs, ce qui pousse pas mal d'entre eux à la délinquance".

"Pourquoi ce désœuvrement? Ne nous voilons pas la face. Parce que nous sommes trop peu nombreux à nous pencher sur ces heures de loisirs..."

 

"Amis lecteurs, avez-vous songé par exemple, aux volontaires qui, avant chaque match, sous la pluie mal­gré le froid et la boue, tracent les terrains? Avez-vous songé aux entraîneurs d'équipes qui leur journée de tra­vail terminée, consacrent de nombreuses heures à tous ces jeunes qui leur font confiance?"

 

"Avez-vous songé à tous les dirigeants qui ont une famille, des responsabilités, se déplacent à leurs frais, appartenant à de petits clubs, sont là chaque fois tou­jours dévoués?"

 

"Ils organisent des activités, effectuent de nom­breuses démarches, luttent contre l'incompréhension et le dénigrement, élaborent des calendriers difficiles, téléphonent (souvent à leurs frais! )."Ils se dévouent, car ils savent que le sport et la culture bien compris chez les jeunes sont une école de formation morale et sociale, qui réclament d'eux du courage, de l'endurance et qui développent aussi la volonté, les préparant à porter demain des responsabilités."

 

"Ils savent que tous ces jeunes qui viennent à eux sont les messagers de toute une jeunesse, qui trouve l'équilibre et la joie de vivre, dans une discipline libre­ment consentie. La plupart d'entre eux prennent garde à ce que le jeune ne vive pas pour faire du sport ou avoir une activité culturelle, mais fasse cela, afin de vivre mieux, pour y trouver sa mesure."

 

"Ce sont des bénévoles, dont les tâches actuelles requièrent de plus en plus une régularité dans le service, qui suppose des engagements limités sans doute, mais précis et aussi stables que possible. Ces dirigeants donc, s'occupent d'une jeunesse qu'il est aussi stupide d'acca­bler que de flatter, car elle est moins responsable de ce qu'elle est, et n'est que ce que les adultes l'ont faite. Sans bien s'en rendre compte, les jeunes d'aujourd'hui souffrent d'être abandonnés à eux-mêmes par les adul­tes, davantage que d'être incompris par ceux-ci. Oui dirigeants de société sportives et culturelles, quelle tâche! Ce n'est jamais simple, car la jeunesse actuelle plus impatiente du joug de l'autorité, récuse toute exi­gence éducative dont elle n'aperçoit pas le bien-fondé. "

 

La jeunesse à toujours fait preuve d'insubordination et quelquefois d'insolence. De nos jours, elle n'est pas moins généreuse ni d'ailleurs moins utopique que par le passé. Les dirigeants de sociétés sportives qui prennent les jeunes lors de leur adolescence, veulent accepter pleinement leurs responsabilités car les réactions sont diverses. Mais cette responsabilité librement assurée permet souvent de donner toute son efficacité.

 

Merci Paul Robert de cet article qui j'espère rapprochera jeunes et adultes et réveillera quelques consciences, chers amis, méditez le dernier paragraphe!

 

« Puissent être plus nombreux tous ces adultes - car ils sont vraiment trop rares - qui se dirigent vers une vocation de dirigeant de société regroupant nos jeunes, et qui comprennent que devant un besoin humain, le sport, paraît comme une des formes de développement illimité de l'homme, et à ce titre devient, bien compris un moyen au service de l'éducation."

 

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