Y aviez vous songé? par Georges DUPIOT, Directeur
Ce titre et l'article de Paul Robert qui va suivre,
nous concernent tous!
"En cette période où l'on parle que de drogues,
que de paumés parmi la jeunesse, on ne peut s'empêcher de penser au désœuvrement
de nos jeunes durant leurs heures de loisirs, ce qui pousse pas mal d'entre
eux à la délinquance".
"Pourquoi ce désœuvrement? Ne nous voilons pas
la face. Parce que nous sommes trop peu nombreux à nous pencher sur ces heures
de loisirs..."
"Amis lecteurs, avez-vous songé par exemple, aux
volontaires qui, avant chaque match, sous la pluie malgré le froid et la
boue, tracent les terrains? Avez-vous songé aux entraîneurs d'équipes qui
leur journée de travail terminée, consacrent de nombreuses heures à tous
ces jeunes qui leur font confiance?"
"Avez-vous songé à tous les dirigeants qui ont
une famille, des responsabilités, se déplacent à leurs frais, appartenant
à de petits clubs, sont là chaque fois toujours dévoués?"
"Ils organisent des activités, effectuent de nombreuses
démarches, luttent contre l'incompréhension et le dénigrement, élaborent des
calendriers difficiles, téléphonent (souvent à leurs frais! )."Ils se
dévouent, car ils savent que le sport et la culture bien compris chez les
jeunes sont une école de formation morale et sociale, qui réclament d'eux
du courage, de l'endurance et qui développent aussi la volonté, les préparant
à porter demain des responsabilités.
"Ils savent que tous ces jeunes qui viennent à
eux sont les messagers de toute une jeunesse, qui trouve l'équilibre et la
joie de vivre, dans une discipline librement consentie. La plupart d'entre
eux prennent garde à ce que le jeune ne vive pas pour faire du sport ou avoir
une activité culturelle, mais fasse cela, afin de vivre mieux, pour y trouver
sa mesure.
"Ce sont des bénévoles, dont les tâches actuelles
requièrent de plus en plus une régularité dans le service, qui suppose des
engagements limités sans doute, mais précis et aussi stables que possible.
Ces dirigeants donc, s'occupent d'une jeunesse qu'il est aussi stupide d'accabler
que de flatter, car elle est moins responsable de ce qu'elle est, et n'est
que ce que les adultes l'ont faite. Sans bien s'en rendre compte, les jeunes
d'aujourd'hui souffrent d'être abandonnés à eux-mêmes par les adultes, davantage
que d'être incompris par ceux-ci. Oui dirigeants de société sportives et culturelles,
quelle tâche! Ce n'est jamais simple, car la jeunesse actuelle plus impatiente
du joug de l'autorité, récuse toute exigence éducative dont elle n'aperçoit
pas le bien-fondé.
La jeunesse à toujours fait preuve d'insubordination
et quelquefois d'insolence. De nos jours, elle n'est pas moins généreuse ni
d'ailleurs moins utopique que par le passé. Les dirigeants de sociétés sportives
qui prennent les jeunes lors de leur adolescence, veulent accepter pleinement
leurs responsabilités car les réactions sont diverses. Mais cette responsabilité
librement assurée permet souvent de donner toute son efficacité.
Merci Paul Robert de cet article qui j'espère rapprochera
jeunes et adultes et réveillera quelques consciences, chers amis, méditez
le dernier paragraphe!
« Puissent être plus nombreux tous ces adultes - car ils sont vraiment trop rares - qui se dirigent
vers une vocation de dirigeant de société regroupant nos jeunes, et qui comprennent
que devant un besoin humain, le sport, paraît comme une des formes de développement
illimité de l'homme, et à ce titre devient, bien compris un moyen au service
de l'éducation."