Ça, oui c'est du rugby
Je ne sais pas, si le match ECOSSE ANGLETERRE, du Tournoi des Cinq Nations est le plus beau qui se soit disputé depuis 96 ans. D'ailleurs il serait vain de vouloir comparer des situations qui se produisent à des époques différentes.
Heureux sont ceux qui ont pu, grâce à la télévision,
suivre le samedi 15 mars 1981 cette grande rencontre.
Bel exemple à montrer aux jeunes des écoles de
rugby et... aux autres.
L'esprit du jeu manifesté, par tous les acteurs, dans
une rencontre, aussi importante, était exemplaire, dans toute l'acceptation du
terme.
Au cours de la 1re mi-temps, on a vu la plus haute
expression du rugby anglais, tel qu'il doit être pratiqué dans sa beauté
classique.
La révolte plus romantique des écossais en 2e
mi-temps, ne fut pas moins belle et encore plus révélatrice de l'état d'esprit
qui animait tous les joueurs.
Dans leur engagement total, pour rejoindre leurs
adversaires, ils n'ont jamais perdu, la moindre parcelle de leur sang froid.
Dès lors, le rôle de l'arbitre, J.-P. Bonnet, était
de laisser s'exprimer les joueurs en état de grâce.
Quand, dans les compétitions, au plus haut niveau,
l'on peut lutter, d'une ardeur loyale, avec une aussi grande générosité, pour
vaincre avec le souci de respecter l'adversaire, alors oui, vraiment c'est la
fête du rugby.
C'est l'enseignement essentiel donné à Murrayfield,
par trente gentlemen en culottes courtes.
Ah, si tous les dirigeants, entraîneurs, joueurs, supporters,
pouvaient s'imprégner de cet état d'esprit, de virilité certes avec un
engagement physique total, mais exemplaire, pour faire du rugby le sport roi.
Le Petit Rapporteur.