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Le livre d'histoire

 

Nous relevons, dans le Bulletin Municipal du mois de juillet 1984, l'excellent article de notre ami, Marcel Junquas. Nous nous faisons, un plaisir, de le publier « in extenso ».

 

Faire cohabiter deux clubs de rugby ambitieux dans une ville de 45 000 habitants comporte de grandes difficultés en particulier pour le plus petit d'entre eux... les jeunes sont tout naturellement attirés par la renommée et les supporters par" l'affiche"

 

Pourtant l'A.S.B. n'a pas toujours vécu dans l'ombre du plus grand club bayonnais et ses fondateurs, en 1919, comptaient parmi les importants notables de la ville.

 

La période faste de l'immédiate après-guerre (la première) se traduisit par un titre de champion de France de 2e divison en 1920 et un accessit de finaliste en 1928. La belle époque de l'A.S.B. ne se limite pas à cette lointaine évocation et, en 1938, son équipe se fit battre par le Racing Club de France en quart de finale du championnat de première division. La saison suivante, juste avant la seconde guerre, l'équipe comprenait des noms célèbres du rugby bayonnais : Caillou, Ecala, Mundubeltz, Ducasse, Bergeron... pour ne citer que ceux qui résident encore dans la ville.

 

Puis ce fut la guerre qui priva les clubs de leurs forces vives et qui eut pour conséquence de faire disparaître l'A.S.B. durant un quart de siècle.

 

Les anciens nous ont plusieurs fois raconté ces malheureuses circonstances. Comme beaucoup de belles histoires, tout avait pourtant bien commencé: sous l'occupation allemande, le gouvernement de Vichy ayant supprimé le jeu à 13, ses adeptes bayonnais, dont beaucoup venaient de l'A.S.B. furent requalifiés à 15 et vinrent renforcer leur équipe d'origine. L'A.S.B. devint alors l'A.S. Côte Basque, puis peu après fusionna avec la Nautique pour former la Société Nautique Côte Basque.

 

Cette fusion et ces apports amenèrent tout d'abord une nouvelle période faste. Dès la reprise du championnat de France (qui avait été supprimé pendant 4 ans) la Société Nautique Côte Basque joua un grand rôle parmi l'élite et ne fut éliminée, de peu, qu'en demi-finale du championnat de première Division par l'U.S.A.P. Ce même U.S.A.P. battit l'Aviron en finale et c'est ainsi qu'en 1944 on a raté d'un cheveu une finale exclusivement bayonnaise.

 

Ainsi de fusion en changement de fédération, l'A.S.B. disparut. Il fallut attendre plus de vingt ans pour qu'en 1962, une poignée de" fous" nostalgiques fassent revivre l'A.S.B. Elle ne fut pas baptisée sur les fonds baptismaux de l'élite, mais dut remonter depuis le bas de l'échelle où elle fut classée avec les sans grades des plus petites séries.

 

Vingt ans sont passés depuis, avec des fortunes diverses, et le Conseil d'Administration compte encore en son sein quelques uns des pionniers qui continuent à œuvrer pour le club.

 

Mais s'il est utile d'évoquer le passé, il est plus réaliste de bâtir l'avenir.

 

Grandes furent les difficultés pour faire revivre et prospérer un club mis en sommeil pendant de si longues années.

 

Bien que bénéficiant, depuis le début, des installations sportives du Parc des Sports Municipal, l'A.S.B. peu structurée et manquant de locaux fonctionnels, sembla condamnée aux seconds rôles. Le club paraît avoir remonté, peu à peu, une partie de ses handicaps et les 300 licenciés de ses deux sections sportives (rugby et karaté) en sont la principale illustration.

 

Cette" certaine" croissance a pourtant créé de nouveaux problèmes que la Municipalité a bien voulu aider à résoudre. En particulier, l'attribution d'une salle à la Porte de Mousserolles et son aménagement (avec la participation de nombreux bénévoles) nous permettra de recevoir dignement les équipes visiteuses et d'accueillir pratiquants, sociétaires ou sympathisants et de resserrer ainsi les liens qui unissent ceux qui aiment l'A.S.B.

 

M. Bruneau, notre Président, lors de la récente inauguration de la salle a souligné, en présence de M. le Maire, l'importance de cette réalisation pour nos projets d'avenir.

 

Avec la reconstruction de notre siège à Saint­Esprit (fief traditionnel de la Battitte) et l'aménagement d'un terrain d'entraînement pour nos jeunes à Sainte Croix, l'A.S.B. sera en mesure d'œuvrer utilement pour la jeunesse de la cité.

 

M. JUNQUAS Secrétaire de l'A.S.B.