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LE " COIN DES BLANCS" (1935 à 1939)

 

C'était au temps béni où le pot de chichons était roi. On connaissait, par oui-dire, les vertus du délicieux caviar, que l'on avait l'outrecuidance de lui opposer. Mais il ne pouvait être  en aucun cas - supérieur au pot de chichons, bien de chez nous, que l'on dégus­tait dans les auberges du Pays Basque et des Landes. Agrémenté de petits oignons ou de piments au vinaigre, il avait pour complice un certain petit vin rosé du pays. Ces cérémonies "goûtatoires" se terminaient, toujours en chansons et avaient pour "final" un vibrant "Salut Bayoune"... du vénéré Pierre Rectoran.

L'insouciance régnait en maître et les affiches rap­pelant certains numéros sous les drapeaux, étaient accueillies avec philosophie, non sans une pointe d'humour noir, pour les copains qui en étaient les tris­tes "bénéficiaires".

On était jeunes et tout était pris... à la "rigolade".

 

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Pour ma part, j'avais la charge, à l'époque, de réu­nir tous les potins possibles et d'animer la page spor­tive du "Courrier de Bayonne".

C'était un honneur d'accoler ma modeste signature, à celle combien plus prestigieuse, du "Vieux des Tri­bunes" pour lequel j'ai gardé un sentiment d'amitié et de profond respect.

Mes propos d'alors, avaient une bonne audience - ­du moins j'ai la faiblesse de le croire-  et étaient atten­dus tous les mercredis dans les colonnes de ce bon vieux "Courrier" .

Ce mercredi-là, j'avais confié au metteur en pages, le fruit de mes élucubrations, et voilà mon "Coin des Blancs" bien à sa place - c'est-à-dire la dernière ­pour être mis en forme. Celle-ci avait été serrée, puis sondée, et enfin, portée à bout de bras, par le cher Léon. C'était l'opération du "flan" qui précédait la "clicherie" .

 

Soudain, on entendit un cri, poussé par "l'homme de bois". "Arrêtez!" et on vit, sur le marbre, un "i" resté orphelin. Les recherches s'avérèrent vite concluan­tes. Le "i" était tombé, tout simplement, du mot "coin". Coin sans le "i" avait une toute autre signifi­cation. Je vois encore, la bobine hilare de Roger, qui appelait à la "Chine" les copains qui n'en demandaient pas tant et je fus, gentiment, brocardé par tous.

Cet inconvénient d'une ligne, mal justifiée, me valut le droit de payer une "tournée" aux quelques typos res­ponsables de la mise en pages. Ce que je fis, avec la meilleure grâce du monde... pour une coquille savou­reuse... évitée d'extrême justesse.

 

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Mais bien vite, les rires se figèrent et beaucoup connurent l'affreuse compromission des stalags. Ce fut l'éclatement général. L'ASB chercha bien à s'allier avec sa cousine "de cœur", la Nautique, qui continuait à remporter de jolis succès sur l'eau.

 

Ses premiers pas, sous l'appellation de AS Côte Bas­que, eurent un impact énorme... On se souvient encore, de ce fameux match inter-zones: USAP - AS Côte Bas­que, joué à Perpignan et gagné par les nôtres, sur les troupes de Puig-Aubert, Trescazes, etc. alors, en pleine "bourre". Ce fut un joli coup de "pub" mais, hélas! sans lendemain.

Les divisions intérieures secouaient le club. Alors, on essaya bien, de pratiquer le rugby à 13 renaissant et qui semblait promis à un joli avenir. Là aussi, ce fut l'échec. .

L'ASB arrêta toute activité sportive. Pour repren­dre son patronyme, il fallait l'assentiment du grand club des bords de l'Adour. Ce qui lui fut accordé sans difficulté.

1963... promulguée de par la volonté de deux anciens, Emile Montagut et Manuel Gonzales, elle reprit son appellation d'origine et rédemarra, en série inférieure, sans joueurs expérimentés, sans argent, mais avec une volonté farouche de réussir.

Cette ASB nouvelles normes, je me dois de vous la présenter.

Elle s'attacha, en premier lieu, à se doter de prési­dents de grande qualité: Dr Lalanne, Charles Ducasse, André Celhay, Raymond Bruneau et le tout dernier, Colonel Robert Sahastune.

Dans le domaine de l'équipe, elle a bénéficié heureu­sement, d'un trio magique avec:

- Pierre Cacareigt, président de la commission de rugby. Véritable bulldozer, voyant juste et bien, il a "l'oreille" de tous les joueurs. Un jour, je l'ai comparé au regretté Henri Miremont. Le compliment n'était pas mince.

- Christian Dezest, qui vient de nous quitter. Un entraîneur qui se respecte, ne doit jamais officier plus de trois ou quatre ans, au maximum. Il était le vérita­ble "bijou" de l'ASB. Au revoir Christian. Merci et bonne chance.

- Enfin et surtout, elle bénéficie de la présence de Marcel Junquas. Toujours discret, véritable homme ­orchestre du groupe, Pilou, sait tout faire. Il se refuse à donner des ordres mais, simplement des conseils. Beaucoup nous envient ce super dirigeant. On les comprend.

- Sur le plan administratif, l'ami Mothes est le digne successeur de M. Tixador. Il a pour charge de gérer la trésorerie et de la présenter toujours en équilibre. Ce qui est presque une gageure.

- La présidence de M. Raymond Bruneau a été assumée durant onze longues années, avec une rare compétence, sans jamais douter du résultat final. Il reste néanmoins ,au Comité Directeur. Son départ serait une véritable catastrophe, si...

- Le second démissionnaire, n'est autre que notre entraîneur Christian Dezest. Les raisons qu'il donne

sont, parfaitement valables. A lui aussi, un seul mot, vient en conclusion. Merci!

- Leurs deux successeurs sont issus de cette fameuse

génération de nouveaux dirigeants.

 

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Oui! L'ASB de M. Benjamin Gomez à M. Raymond

Bruneau n'a pas changé d'un "iota".

De même, du grand Joseph Compan à Jérome qui a brûlé les étapes, pour remporter son" titre avec les benjamins.

Tout cela est lié, on le voit. Il ne reste plus, qu'à peaufiner le tout. C'est un travail qui paraît simple mais qui demande beaucoup de doigté.

 

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Si je n'ai pas cité les noms d'un seul "nouveau" parmi les dirigeants. C'est d'une part qu'ils sont trop nombreux et, deuxièmement, ils ne l'ont pas voulu.

 

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PALMARES DE 1984-1985

Equipe fanion (rugby)

Première de son groupe, tant en championnat qu'en challenge, vainqueur de ses deux adversaires pour la montée. Rabastens et ASASP puis de Soustons. Elle échoua face à Sigean, actuel champion de France.

L'ASB remporta aussi, de précieux succès en coupe de France, se "payant" au passage, pas mal d'équipes de deuxième et même de première division. Elle échoua le 3 février, contre Condom, sur le score de 9 à 7 (1 re Div.).

 

Elle a eu l'insigne honneur d'être déclarée par la F.F.R. comme n'ayant eu aucun incident durant le par­cours de ses équipes. Ceci pour la deuxième année con­sécutive. Un chèque important est venu la récompen­ser de ses efforts.

Bravo... et continuez.

 

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Sur le plan administratif

Elle a connu l'éclosion d'une "ribambelle" de nou­veaux dirigeants. On peut juger de leurs "valeurs" dans l'aménagement et la mise en condition de la fameuse casemate.

Elle espère inaugurer, pour la fin de l'année, un siège

simple mais coquet, rue Sainte-Ursule. Merci à la municipalité pour ses deux importantes

réalisations. L'ASB a participé avec succès aux manifestations

bayonnaises. Le triathlon, véritable triomphe, inter-villes (Bayonne..Dax), où ils ont conquis le titre symbolique de maîtres-pâtissiers et enfin, le rutilant char des fêtes de Bayonne: Lapourdun.

Beaucoup d'autres projets sont à l'étude.

 

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Les "vieux de la vieille" regardent avec joie et res­pect, l'amorce de cette résurrection de notre cher club. Ils compteront les points en basque, en gascon, en fran­çais, mais surtout en espéranto.

 

FLAG

 

 

 

 

 

Félicie aussi... a eu sa récompense.

Madame Claudine MISSON,

la fée de la maison verte et violette,

reçoit des mains de Monsieur BRUNEAU

un souvenir

 

 

 

 

 

 

 

 

Gilles PEYNOCHE reçoit la médaille du club des

mains du Président de la Commission de Rugby

P. CACAREIG T

 

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