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UNE NOUVELLE SECTION A L'A.S.B.

 

Devant le succès remporté par le premier triathlon de Bayonne, une évidence est apparue. Les triathlètes existent, mais très peu font partie d'un club répondant exactement à leurs besoins spécifiques.

 

C'est pour cette raison que l'A.S.B. a décidé de créer cette nouvelle section 'TRIATHLON".

 

Les futurs membres de cette section trouveront auprès de ses dirigeants aide et conseil notamment en ce qui concerne les problèmes sportifs et administra­tifs. En effet, les membres de cette section trouveront des personnes compétentes pour diriger leur entraîne­ment, orienter leur saison en choisissant certaines épreuves, un accès facilité à certaines installations spor­tives durant la période hivernale (piscines, gymnase, salle de musculation), des conseils en diététique, éven­tuellement groupage de commandes pour l'achat de matériel, etc... Sur le plan administratif, ces sportifs recevront une licence de triathlète, ce qui facilitera gran­dement leurs futures inscriptions dans les triathlons auxquels ils participeront, le bénéfice d'une assurance tant pour les épreuves qu'au cours de leurs entraîne­ments, la communication de toutes les informations, concernant la vie du Comité National pour le développement du Triathlon (CONADET) organisme fédéral sous l'égide duquel le triathlon est en train de prendre ses lettres de noblesse et grâce auquel ce sport fait par­tie de ceux représentés au Comité Olympique national.

 

Voilà brièvement exposé les raisons qui inciteront bon nombre de triathlètes à rejoindre les rangs de cette nouvelle section.

 

Un dernier mot pour vous dire que le président de cette nouvelle section a récemment été élu par le con­seil d'administration de notre club. Il s'agit de Paul Lopez, l'un des meilleurs triathlètes régionaux (premier régional au triathlon de Bayonne, 13ième sur 270 au triath­lon de Rochefort...). Il s'agit là d'une grande figure sportive de notre région, connue pour ses qualités ath­létiques mais aussi humaines, unanimement apprécié par ceux qui le connaissent, et ce qui ne gâte rien, ancien joueur de rugby de l'A.S.B, La Secrétaire de cette nou­velle section était également toute désignée, en effet qui d'autre que Cécile Jammaerts, cheville ouvrière du pre­mier triathlon de Bayonne pouvant occuper ce poste.

 

Donc longue vie à cette nouvelle section qui portera haut nos couleurs verte et violette.

 

LE TRIATHLON DU 6/07/85

 

 

 

 
   

 

Qui aurait pu dire en septembre 1984 lorsque pour la première fois l'idée fut lancée, que le triathlon du six juillet 1985 serait un tel succès sportif et populaire.

Personne n'osait y croire vraiment, tout en l'espérant

secrètement.

Enfin arriva ce jour tant attendu et redouté à la fois.

Dès six heures du matin, c'est presque toute l'ASB qui

se trouvait aux Portes de Mousserolles. En effet, il fal­lait empêcher les voitures de se garer, évacuer celles s'y trouvant déjà, mettre en place le "quartier des coureurs", déployer les banderoles, préparer l'arrivée des concur­rents, et s'occuper de l'intendance et du ravitaillement de tout ce monde.

A huit heures à notre grand étonnement les premiers compétiteurs étaient déjà là, vérification des dossiers d'engagements, remise des dossards, inscriptions des derniers postulants n'allaient plus cesser jusqu'à Il h. Mais tout ayant été prévu et organisé par Mmes de Feo et Jammaerts, ces opérations se déroulèrent vite, dans le calme et la bonne humeur, cette bonne humeur qui sera présente tout au long de cette magnifique journée. C'est finalement 173 engagés qui figuraient sur la liste officielle. Incroyable, un premier triathlon dans la région et 173 concurrents. Quand on pense qu'à Tarbes qui en est à sa troisième édition il n'y avait que 75 triathlètes, seulement 78 à Bordeaux et une centaine à la Teste. Le succès sportif était d'ores et déjà assuré, restait à espé­rer le succès populaire.

Le départ avait été fixé à 14 h 30 devant la Sté Nauti­que, mais pour des raisons de sécurité, dues au grossis­sement des eaux de l'Adour à la suite de récents orages en montagne, il était décidé au dernier moment de pro­céder au départ devant les fonderies de Mousserolles, les concurrents y étant transportés en autobus. Tout le monde accueillit favorablement cette décision, et les cars ayant acheminé les athlètes ressemblaient d'avantage à un transport de gosses heureux plutôt qu'à un départ de sportifs se préparant à effectuer un triathlon tant la bonne humeur était de mise.

Et c'est en franchissant ces portes de Mousserolles pour quitter la Place St-André quasiment vide que l'on découvrait un spectacle inespéré.

Les spectateurs se pressaient en rangs serrés des allées Boufflers jusqu'à la ligne de départ. Vouloir estimer cette foule serait vain, mais plusieurs milliers de per­sonnes étaient présentes. Le succès populaire était assuré.

Mais l'organisation mise en place et qui n'avait pas prévu un tel public allait-elle être à la hauteur de cet engouement? Maintenant nous le savons, la réponse est oui!

Enfin le départ était donné, et 162 triathlètes se met­taient à l'eau et très vite le "peloton" s'effilochait au

 

fil de l'eau. Le premier nageur sortait en moins de 14 mn, il s'agissait de Didier Rebeyrol de Biarritz. Puis peu à peu le gros de la troupe arrivait, se précipitait pour enfourcher les vélos, et partir faire les deux tours de cir­cuit cycliste passant notamment par Lahonce, Mou­guerre et cette fameuse côte de Mentachourry. Très vite deux triathlètes confirmés revenaient sur Rebeyrol et s'installaient en tête pour un formidable mano à mano qui ne connaîtrait son épilogue qu'au cours de la troi­sième épreuve de course à pied où Razous de Toulouse parvenait enfin à distancer Retrain de Paris.

Fantastique épreuve cycliste qui vit des retournements de situation étonnants, des mini drames aussi puisque les seuls accidents sérieux sont intervenus au cours de cette course, fantastique également cette image de cou­reurs ahanants dans la montée de Mentachourry, les yeux rivés à leurs roues pour ne pas être impressionnés par la pente, être obligés de se frayer un chemin au milieu de cette double haie de spectateurs les encoura­geant à ce point clef du parcours.

Tout le monde n'avait d'yeux que pour cette lutte que se livraient les deux hommes de tête Razous et Retrain, oubliant un peu vite de regarder leurs poursuivants parmi lesquels se trouvait un certain Bertrand.

Il y avait plus de cinq minutes que les deux premiers s'étaient élancés à pied lorsque Bertrand, qui fut un marathonien avant de se spécialiser dans le Triathlon, partit à son tour. Et la manière dont il démarra ne pou­vait que laisser entrevoir une magnifique lutte entre ces trois hommes. Dès le premier tour, Retrain lâchait prise et était doublé par Monnier puis par Bertrand, qui irré­sistiblement remontait vers la première place d'une magnifique foulée qui contrastait avec celle des concur­rents doublés.

Et c'est finalement lui qui franchissait le premier la ligne d'arrivée en 2 h 16 mn 58 secondes, Razou termi­nait second à près de deux minutes, Monnier arrivant sur ses talons 15 secondes plus tard, Retrain ayant con­cédé quant à lui près de 3 minutes au premier. Le pre­mier vétéran Michel Rauner de Tarbes se classait lOe en 2 h 29 mn 20 secondes, le premier régional Paul Lopez prenait la 13e place- en 2 h 33 mn 50 secondes, la première femme bouclait ce triathlon en 73e position dans le temps de 2 h 58 mn 08 secondes. Le dernier Brychzynski Daniel de Mont-de-Marsan arrivait 1 h 30 après le premier.

La remise des prix un peu perturbée par une défail­lance du système mis en place se passait néanmoins fort bien, et tous, athlètes, public, sponsors et officiels se retirèrent heureux et conscients d'avoir vécu un grand moment sportif qui ne saurait rester sans lendemain.

 Alors rendez-vous le 12 juillet 1986 à 15 h pour le 2e triathlon de Bayonne.