Menu

 

90/91 : une saison historique

 

Cette saison 90/91 s'ouvrit avec l'espoir de retrouver la 2e Division.

Le nouveau Président, Jacques Cacareigt avait fixé fermement l'objectif principal: réussir la montée.

La première moitié des matches "aller" s'avéra difficile, l'AS.B. n'arrivant pas à gagner à l'extérieur, le classement restait modeste, et tout naturellement un déclic se produisit, amenant la confiance et la réussite, et la qualification pour les seiziè­mes de finale.

L'adversaire rencontré à Monein était Oursebelille, une équipe bigourdanne rugueuse et très motivée, mais l'A.S.B. bien emmenée par Philippe Mandin ne se laissa pas impressionner et gagna le match par 29 à 0, revenant en 2e Division après une absence de trois ans.

Après les félicitations, Jacques Cacareigt créa la surprise en faisant remarquer que l'équipe était capable de faire mieux encore et que dorénavant le nouvel objectif serait le titre de Champion de France.

Dans l'euphorie de la victoire, ce nouvel objectif fut bien accepté mais la réalisation s'avéra plus délicate avec d'abord l'AS. Police de Paris, équipe régionale athlétique en grande condition physique, qui fut battue 25 à 7 en huitième de finale.' Puis pour le quart de finale, ce fut les rudes corréziens d'Uzerche emmenés par le solide et expérimenté Rossignol qui durent s'incliner par 34 à 18.

L'adversaire de la demi-finale était bien connu: Pamiers, une équipe renforcée par Claude Spanghero et Perez, demi de mêlée du Stade Toulousain, Champion de France, un buteur réputé. Pamiers se montrait d'autant plus confiant qu'il venait de battre l'AS.B. en finale du Challenge de l'Essor.

Disputée à Lourdes, la rencontre souleva un regain d'intérêt parmi les sportifs bayonnais mais les supporters de l'AS.B., pourtant bien plus nombreux que pour les matches précédents, se trouvèrent un peu perdus au milieu de la foule ariégeoise. La grande satisfaction pour les dirigeants et les joueurs leur fut apporté par la présence de leur Maire, le Docteur Henri Grenet, Président du Conseil Général, accompagné de Jean Grenet.

Ces personnalités apprécièrent la vaillance de nos joueurs et les félicitèrent vivement de leur victoire (18 à 12) sur une équipe donnée favorite.

Mais déjà il fallait se préparer pour le grand choc de la finale prévue à Port-Barcarès contre Mandelieu, équipe cannoise à l'effectif fortement renforcée par d'anciens niçois et au budget impressionnant (presque dix fois celui de l'A.S.B.). Au cours de la semaine, la Ville de Bayonne se mobilisa pour cette équipe trop souvent ignorée. On pavoisa en vert et violet en préparant le voyage et la tenue.

C'était comme dans un rêve, l'AS.B. avait enfin un clocher. Ceux qui firent ce long voyage ne furent pas déçus. Le Président de Mandelieu traduisant l'assurance de son équipe affirmait à Jacques Cacareigt qu'elle gagnerait par 20 points. Nullement impressionné, ce dernier répondit que lui préférait compter les points à la fin du match.

A la fin d'un match tendu et crispé, les points étaient faciles à compter: 6 partout.

Il fallut jouer les prolongations qui permirent à l'AS.B. de marquer le seul essai de la rencontre gagnée finalement facile­ment par 13 à 6.

Le retour à Bayonne fut long et la fête ne commença à la Casemate qu'à 2 heures du matin.

Puis ce fut la réception à l'Hôtel de Ville, le "Bouclier" présenté au balcon puis, pour les Fêtes, la remise des clés. Que de moments extraordinaires venaient récompenser les efforts de Jacques et Pierre Cacareigt, des dirigeants, des entraέneurs Philippe Mandin et Philippe Charabas et des Joueurs, de tous ceux qui ont participé à un moment ou à un autre à la réussite de cette saison, sans oublier les Juniors qui furent appelés en équipe Première.

La charge des entraîneurs fut délicate pour préparer un groupe important, nécessaire, mais dont certains devaient accepter de rester sur la touche.

Ils ont su insuffler un esprit de corps, d'amitié, de solidarité à ce groupe qui ne s'est jamais désagrégé et qui a gagné le deuxième titre de Champion de France de l'A.S.B., 71 ans après. .

Pour eux, pour nous, pour tous, 1991 restera une saison historique.

 

R. BRUNEAU Vice-Président