L'A.S.B. est un club ancien qui n'a pas attendu d'obtenir un titre de champion de France de Troisième Division en 91 pour accéder à la notoriété.
Une longue histoire
Soixante-dix ans auparavant elle avait déjà remporté le championnat de Deuxième Division, en triomphant du Stade
Français en mai 1920. Longtemps l'égale des meilleurs, l'AS.B. évoluera parmi l'élite, jusqu'à la période trouble de l'après¬guerre, où elle disparaîtra pour ne renaître qu'en 1962.
Il lui fallait donc, à partir de cette renaissance, franchir petit à petit les paliers de la hiérarchie, pour accéder de la qua¬trième série à la deuxième division où elle opère actuellement.
L'AS.B. a donc un passé dont elle peut faire référence, et a conscience d'avoir, elle aussi, marqué la culture rugbystique de la cité bayonnaise.
Par contre, sa mauvaise fortune n'en a fait qu'un brillant second, derrière un club au passé prestigieux.
Cette situation n'est pas toujours facile à appréhender. C'est pour l'AS.B. un handicap certain, car les jeunes seront, en majorité, plus attirés par le renom du premier, que par les mérites du second.
Etre attrayant pour les jeunes
Il fallait donc chercher les moyens d'attirer et de retenir les jeunes en leur proposant une bonne qualité d'éducation et de formation. C'est à cette tâche que s'attela l'AS.B., en créant, en 1972, son école de rugby. Cette politique donné aujourd'hui des résultats, puisque la majorité des équipiers premiers ont été formés au club.
Les équipes cadets et juniors figurent parmi les meilleures de leur championnat, et les effectifs de l'école de rugby s'accroissent régulièrement.
L'AS.B. peut donc envisager l'avenir avec sérénité, bien que son équipe fanion soit composée de très jeunes joueurs, dont les ambitions sont modestes. Mais elle a conscience d'avoir, dès cette saison, un rôle important à jouer dans le
difficile championnat de Deuxième Division.

Marcel JUNQUAS