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1996-1997
   
         
Remonter la pente...
Les raisons d'espérer
 



Il y a dans la vie des clubs, comme dans la vie des hommes, des alternances de zones d'ombre et de lumière. Après l'euphorique mais éphémère saison 90-91, notre chère AS.B. a subi, durant ces trois dernières années, les affres d'une inexorable « descente aux enfers ». Il n'est pas question dans ces propos d'en rechercher les causes et surtout, en aucune manière de se livrer à polémique. L'objectif premier est de s'en sortir, de remonter la pente le plus rapidement possible. Rien, à priori, n'incite à l'optimisme et pourtant!
Pourtant, comme chacun le sait, ce sont les cas désespérés qui suscitent les prises de conscience qui s'imposent, rameutent les énergies et les cœurs, fustigent le «plus rien à perdre», permettent de découvrir le changement de cap salvateur. Une révolution interne s'est engagée; elle s'accomplit résolument depuis quelque temps déjà et en conséquence nous permet d'augurer des raisons d'espérer. Elles sont sérieuses et s'inscrivent dans le triptyque suivant
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1 - Au niveau du Conseil d'Administration: Ce dernier,rajeuni, rénové, mieux struc¬turé s'entoure de gens compétents et dévoués. Il travaille en équipe, avec le souci réel du rendement et de la responsabilité et reste toujours à l'écoute des problèmes qui ne manquent pas de surgir. Les fonctions essentielles de secrétaire général et de trésorier sont tenues par des garçons expérimentés. Pour ce qui concerne la situation financière, toujours délicate, un plan prévisionnel a été établi qui permettra d'ici deux ans un assai¬nissement intégral de la trésorerie. Cette politique de moyens arrêtée et respectée, les perspectives d'avenir ne devraient que s'améliorer.

2 - Au niveau des effectifs: La descente en série inférieure aurait pu occasionner une hémorragie dans les effectifs. Nous constatons, avec satisfaction, qu'il n'en est rien. Une cinquantaine de seniors, au total, une équipe première plus étoffée en nombre, une équipe réserve constituant l'indispensable soutien de remplaçants« frais et de bon niveau », telle est la pâte à pétrir, à façonner pour bâtir un quinze fanion de qualité, sous la férule d'entraîneurs dont la compétence et la valeur sont reconnues de tous.
3 - Au niveau de la formation des jeunes: Diriger une école de rugby, de nos jours, devient un véritable apostolat. Cinquante cinq gosses à encadrer, à surveiller, à former, telle est la gageure à tenir. Cela exige beaucoup de fermeté de caractère, de compétence, suppose un sens aigu de la responsabilité. Au moment où les parents capitulent, l'école de rugby devient le dernier« carré social ». Autant dire l'importance et la nécessité du travail à accomplir dans le cadre de la formation. C'est tout à l'honneur de tout un groupe d'éducateurs que le club a la chance de détenir et qui s'évertuent à faire de cette école le creuset de formation indispensable à tout club digne de ce nom.
Telles sont les raisons d'espérer, elles sont indéniables. La question est de savoir, en dernier ressort, si ces éléments de satisfaction permettront à eux seuls de sortir de l'ornière, de retrouver une place digne de notre Société. Remonter la pente
ce sera avant tout une affaire d'hommes, de travail, de discipline, de mental. Dans une série soi-disant inférieure où l'AS.B. sera l'ogre à manger et chaque match un derby à ne pas perdre, il faudra sans relâche, match après match souffrir sur le terrain et donner le meilleur de soi-même, dans un esprit de générosité et de soli¬darité indispensable à la tenue d'une équipe digne de ce nom. Ce n'est qu'à ce prix que Vous, joueurs, redorerez un blason cruellement terni.