« - Dis donc, Battitte, la Ville vous aime bien. Elle vous a offert une des plus belles casemate. . .
- Hil de put! Tu me cherches ou quoi? Si c'est vrai qu'elle nous aime,malgré toute notre bonne volonté, on ne peut pas tout assumer. Tiens, on a des problèmes de gouttières. On croyait les avoir résolues avec un système de bâches. Patatras! Des SDF viennent camper sur le toit, adieu nos travaux. Alors, tu sais, on fait ça en bénévoles, nous. Une fois ça va, deux ou trois, ça pèse. Hil dou diable! Mais c'est vrai, elle est belle notre casemate. Et, en plus Ducassou, Marmayou, Lamothe, Borda et toute la bande, ils n'ont pas pu l'aménager entièrement à cause de ces infiltrations. Mais elle ne sert pas qu'à l'A. S . B., on la prête à des associations qui la demandent. Là aussi, certaines oublient de la rendre en bon état... Et puis, tu sais, les réceptions d'équipes après match se font là. Elles ont de la gueule, crois-moi. Ça vaut tous les clubs-houses aux vitres fumées. Ici, les murs font trois mètres d'épaisseur. Les secrets sont bien gardés. .. »

« - A propos de la Casemate, je t'ai beaucoup vu, trastou, les deux jours du Patrimoine européen. - Il faisait trop chaud pour sortir. J'étais sous les arceaux du Clou. Pourquoi, vous avez fait quelque chose?
- Tu te fous de moi ou quoi, hil de put! L équipe de la communication et des archives a préparé une intéressante exposition de photos sur les fortifications de Vauban. Et puis, pour la circonstance, l'ex-président Charabas, en lointaine gestation en 1920, joueur-entraîneur en 1991, président en 2001, a eu l'idée de commander trois boucliers imitation de ceux de 1920, 1991, 2001. Ils ont fière allure. »

 

« - Et t'as pas fini de râler, grand couillon! Car on va prêter la Casemate pour des réceptions des Nouveaux Entretiens de Bayonne. Je ne sais pas le thème de ces conférences mais ça va voler haut.
- Tu t'intéresses aux réunions d'intello, toi, alua! Qu'est-ce que tu évolues! - On est comme ça, nous, à l'A.S.B. matheux et intello ! »

 

« - Dis donc, Beñat, tu ne m'as pas dit que les barrières en métal des tribunes du parc des sports ont été peintes en violet et les sièges des sponsors en vert, c'est pas Lacassagne ou Gonzalez qui les ont peint?
- Tu parles! C'est une coïncidence. Mais ça fait du bien quelque part. Ça m'étonnerait que ça dure longtemps. Remarque, hil de put! Ils ont bien peint en rouge le pont Grenet ! - Tu veux que je dise, Beñat, tout fout le camp. T'as qu'à voir, le B.O. est venu jouer contre les Anglais à St-Léon. Pour ce qu'on a vu, ils auraient pu rester chez eux! »

 

« - Ah! Beñat, cette grande muraille de Sainte-Croix, elle est sympathique finalement. - P.. ., t'as pas toujours dis ça.
- Ouais, mais avec le travail qu'ont fait tous les éducateurs de l'A. S. B., elle nous fournit des jeunes dont certains sont entrés cette année en première. Cette saison, Jean-Luc Duvin, qui a demandé à prendre un peu de recul sera suppléé par François Comte qui s'occupait déjà des benjamins l'année dernière. Ah ! Beñat, tout fout le camp. Il paraît qu'il y a des filles qui viennent à l'école de rugby.
- Et alors, vieux macho, zikina, évolue un peu, à présent elles sont partout. Et puis il y a bien des mecs qui font de la couture.
- Oui, mais quand même, adieu les mêlées les yeux dans les yeux, tronche contre tronche. - Remarque, moi, tronche contre tronche j'aimerais bien avec une jolie fille.
- Oh ! Trastou ! Tu t'es pas regardé avec tes oreilles en choux-fleurs et ton nez cassé. T'as tout de Quasimodo et rien de Jean Marais.
Et alors, t'aurais pu choisir un autre exemple. Qui c'est le plus mâle des deux? ».