Tchaches entre Béñat et Battitte
 
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Battitte (de l'A.S.B.) n'est pas un homme discret. Il est de la Battitte et le clame haut et fort. Il a de nombreux amis qu'il entraîne à supporter, avec la même fougue, le club vénérable vert et violet qui lutte, contre vents et marées, pour maintenir des vertus de véritables amateurs au milieu d'un sport les mains liées à l'argent. Seules les mains, car les pieds, eux, sont mis abondamment à contribution dans un jeu où les essais sont aussi rares que le pessimisme chez l'ami Pierrot de la rue Bourg neuf. Une rue éminemment rugbys tique puisque Robert Caillou, capitaine de l'équipe de France XIII y tint le "Petit, Bar" en face du magasin de chaussures de Louis Junquas, lui- même capitaine de l'équipe de France XV ! Revenons, en à Battitte, le,bien, nommé, qui est toujours heureux de raconter à son rival et néanmoins ami, Beñat (de l'Aviron) les ombres et lumières de son club préféré... Il est loin de l'expression moderne des tagueurs mais il est bon tchateur lui même!

.. Califano à l'A.S.B. ? « - Tu sais Beñiat ? La Battitte a raté de peu la signature d'un international}
- Un vieux, alors?
- C'est ça, f.. .,toi de moi. Tu dois confondre ! Non, l'autre matin, gros émoi rue Sainte, Catherine. Un grand et gros gaillard cherche un coiffeur. On lui indique celui qui fait l'angle de la rue Ulysse,Darracq. Celui de Monique Marmayou, un nom qui a marqué plusieurs générations de la Battitte. Tu la connais, c'est l'épouse du petit Daniel, le fils du menuisier. Pendant qu'elle lui ponce le crâne, ils arrivent à parler de rugby. Et bien! Crois, le si tu veux, mais il s'agissait de Califano, le pilier international, qui devait jouer à Aguiléra avec Toulouse! On a pas eu de chance, il voulait quitter Toulouse et la Battitte lui a fait une offre (quelques apéros chez Pierrot) mais il a préféré signer à Agen. Hil de put!
- Mon pauvre Battitte ! Et après tu diras que c'est nous, les Avironards qui exagérons ! Aloua ! »

.. Le Roi Soleil « - Beñiat, ne le répète pas... personne ne le sait, mais l'ami Pierrot vient de faire un voyage éclair à Versailles.
- A Versailles, aloua ! Tu exagères encore.
- Mais non, trastou! Au château de Versailles, oui. Un ami l'a invité à sa remise de légion d’honneur par un ministre. Eh bien, mon vieux Beñiat, tu le crois si tu veux mais le ministre, apercevant Pierrot, lui a dit « Bienvenue chez vous, Majesté».
- ]ainkoa! Là je te crois car depuis le temps qu'il se prend pour le Roi Soleil rue Bourg neuf, ça devait arriver. Heureusement, quand même, que la galerie des glaces était en réparation!
- Il a été moins heureux quand il a été à Aramits ! Il a oublié les maillots à Bayonne. Il dira après que les joueurs ne mouillent pas le maillot! »