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SAISON   1980 - 1981

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Le Mot du président

« Pour fendre une bûche il faut, premièrement

croire qu'on la fendra »

 

ALAIN.

 

La saison écoulée ne nous a pas apporté ce que nous en attendions. Notre équipe fanion a démontré, lorsqu'elle a joué avec son allant traditionnel, qu'elle était digne de figu­rer dans le peloton de tête, hélas des contre-performances trop nombreuses nous ont privé de la qualification.

 

L'objectif était cependant la montée... Certains en ont profité pour dire que cette ambition était hors de notre por­tée ou qu'elle ne correspondait pas à notre vocation.

 

Le moment me paraît bien choisi pour évoquer ce problème et donner aux pessimistes une réponse fort nette qui s'articule autour de 3 axes.

 

1°) Le choix

 

 Quelle est l'équipe de 2e Division qui ne rêve pas à la montée et serait prête à y renoncer en cas de succès en 1/8e ?

 

La montée est d'ailleurs plus facile à envisager depuis la régionalisation des poules en groupe B. On constate une amélioration du niveau moyen des équipes de 2e Division, confirmé par le fait que celle que nous avons rencontrées et qui ont franchi la barre ont dans l'ensemble réussi.

 

2°) La vocation, les moyens

 

Dans le lot des clubs qui « ont des ambitions" avouées où aussi importantes mais secrètes il y a ceux qui aspirent à se faire une place dans l'élite et ceux qui tout simplement se proposent d'y revenir. L'A.S.B. fait partie du très petit nom­bre de clubs de cette dernière catégorie.

En relançant l'A.S.B. en 1963 les anciens n'aspiraient pas à créer un club de dimension régionale à Bayonne. Ils ont fait l'effort de relancer le club pour qu'il reprenne sa place, l'expérience de 2 équipes de 1re division à Bayonne dans les années 1930 s'étant révélés comme un stimulant pour le rugby local.

 

Après le passage ingrat et difficile en  « Comité » le club a connu sa première difficulté sérieuse pour accéder en 3e Division. Pour la surmonter il a fallu plusieurs années et beaucoup de confiance.

 

Plus près de nous, la montée en 2e Division a demandé de l'ambition de la persévérance et beaucoup de courage pour nos joueurs. Ce n'est pas une simple formalité car cer­tain de nos adversaires de l'époque, cependant mieux implantés que nous, n'ont pas encore réussi.

 

Nous sommes maintenant dans la dernière ligne droite, allons nous renoncer?

 

La tâche n'est finalement pas plus impossible...

 

Comme pour les autres étapes la montée ne se laisse pas programmer pour l'année de notre choix, même les mieux préparés peuvent trébucher dans les phases finales, mais de nombreux exemples sont là pour montrer que ceux qui ont vraiment voulu ont fini par y parvenir.

 

Sommes-nous incapables d'en faire autant?

 

Comme chaque fois que nous avons franchi un niveau le succès ne viendra que si nous avons fait les progrès néces­saires, ce qui d'ailleurs est un gage pour le maintien.

 

Il s'agit de savoir si nous sommes capables (cette année, ou une autre) de parvenir au niveau nécessaire.

 

Pour les dirigeants cela exige une plus grande participa­tion à la vie active de notre Société.

 

Pour les hommes de terrain un meilleur soutien en voyant leur nombre s'augmenter d'anciens joueurs par exemple. '

 

Ces éducateurs, commission de Rugby, entraîneurs ont besoin de se sentir mieux épaulés par les dirigeants.

Enfin les joueurs doivent être animés du désir de pro­gresser non seulement dans la préparation collective mais aussi en travaillant leur technique individuelle dans le sens fixé par l'entraîneur.

 

Une mobilisation personnelle est nécessaire pour jouer correctement son rôle dans l'organisation collective où la défaillance de quelques un peut ruiner les efforts de tous.

 

3°) Le choix d'un objectif modeste.

 

 Le manque d'ambition peut rendre le présent plus facile mais il ne saurait garantir l'avenir.

 

L'adage « qui ne progresse pas recule" s'applique bien à notre sport.

 

Dans notre Région 2 clubs dont les dirigeants se sont félicités d'avoir échappé à la 1re Division à l'issue des 1/8e sont maintenant en 3e Division et la remontée ce n'est pas facile...

 

Alors si, pour rester en 2e Division, il nous faut faire beaucoup d'efforts pourquoi ne pas en faire un peu plus en visant la 1re Division?

 

Il faut « premièrement croire qu'on la fendra" et je sou­haite aux joueurs qui vont attaquer cette saison que l'attente ne soit pas trop longue et qu'ils figurent le plus tôt possible sur la photo de « ceux qui ont assure la montée ", la vraie, celle que nos anciens attendent avec une confiance que nous ne pouvons pas décevoir.

 

R.BRUNEAU