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Le Mot

du Secrétaire Général

 

MIEUX CONNAITRE L'A.S.B.

Nous avons pu constater récemment, mais à plusieurs reprises, que de nombreux Bayonnais semblaient intéressés par l'histoire de l'A.S.B., son rôle et son influence dans la vie sportive passée et présente dans la cité.

Mon propos n'est pas aujourd'hui de relater cette histoire, mais de remettre en mémoire les endroits de BAYONNE où se retrouvaient et où s'entraînaient les jeunes sportifs qui portaient les couleurs de l'A.S.B.

L'A.S.B., à ma connaissance, n'a jamais eu pignon sur rue et, même à l'époque où le prix du mètre carré de terrain était insignifiant, elle n'a jamais pu être propriétaire. Nous nous consolons aisément de cette" vieille lacune" car la dureté des temps a laminé les anciennes fortunes et les clubs les plus huppés s'en remettent aux municipalités pour l'entretien de leurs locaux ou de leurs installations.

Donc, à ses débuts, en 1920, quand l'A.S.B. n'était encore que le rejeton de l'Amicale Laïque Jean Macé, les entraînements se déroulaient, soit dans la cour de l'école Jules Ferry, soit à l'abri du trinquet Saint André. Le terrain de jeu s'appelait" à Compan" (du nom des premiers capitaines). Il se situait à Anglet, vers les Cinq Cantons et, bien qu'il ait vu les affrontements des meilleures équipes du moment, TOULON, TARBES, L'AVIRON, le B.O. etc... avec l'A.S.B., il a aujourd'hui complètement disparu. Le siège se tenait au café du Théâtre et, plus tard, dans un bar du quai des Corsaires.

Amusés et parfois incrédules nous avons souvent écouté ces récits d'une autre époque où l'A.S.B. de la première division partait en déplacement par le train, chaque joueur emportant dans son sac de sport le casse-croute maison tenant lieu de repas sportif. En économisant sur les indemnités payées par les clubs visités, on parvenait tout juste à "joindre les deux bouts" .

Pendant la période perturbée de son histoire de 1938 à 1945, l'A.S.B. ou les clubs avec qui elle fusionna eut son siège quai des Corsaires.

Longtemps l'A.S.B. profita seule des installations du Parc des Sports de ST LEON, construit en 1936, sous la municipalité Simonet, car l' Aviron continuait de jouer traditionnellement à Hardoy ou au stade d'ANGLET ST JEAN.

En sommeil depuis l'après-guerre le club prit en 1962 un nouveau départ et trouva provisoirement refuge dans un bar du bd Alsace Lorraine.

Peu après, la Société Nautique avec qui elle garde des affinités céda, provisoirement, une salle au premier étage du trinquet St André pour y installer le siège. L'A.S.B. y resta quelques années puis dut restituer à la Nautique la salle gracieusement prêtée.

"Sans abri" l'administration de l'A.S.B. siège quelque temps dans une salle du gymnase Lauga jusqu'à ce que la Municipalité lui attribue en 1972 la salle de la rue Ste Ursule qu'elle occupe actuellement.

L'A.S.B. semble-t-il, a terminé ses migrations. En effet, elle aménagera bientôt à   Saint-Esprit, son quartier d'origine, au rez-de-chaussée de l'immeuble qui sera prochainement construit à côté du siège actuel.

Depuis 1962, ses équipes ont toujours eu l'avantage d'utiliser pour leurs matches ou leurs entraînements, les terrains et les vestiaires de St Léon. Cela peut paraître naturel maintenant qu'à défaut de retrouver son ancienne notoriété, l'A.S.B. a pu, peu à peu" refaire surface", mais, à ce moment... elle jouait en 3è série et la pelouse du terrain d'honneur de St Léon n'avait pas eu, jusque là, l'habitude d'être foulée par les crampons des joueurs de séries inférieures.

A qui et à quoi devait-elle cette faveur? Peut-être à la Municipalité où siégeait alors M. DUCASSE qui fut sans doute un avocat convainquant, peut-être à l'ancienne renommée de l'A.S.B., peut-être au bon vouloir du grand club qui était le maître des lieux?

 

Quoi qu'il en soit" ce partage" du Parc des Sports fut en tout point bénéfique pour la jeune A.S.B.

 

Ce n'est que depuis sa "renaissance" que l'A.S.B. s'est découverte une vocation de club omni­sport. Cette vocation est certainement la plus conforme à l'esprit du sport car elle fait se retrouver au sein d'une même société des jeunes ayant des goûts sportifs différents. Par contre, cette vocation est dans la plupart des cas la plus coûteuse car, à Bayonne, bien peu de disciplines sportives autres que le rugby, peuvent prospérer faute de public et d'animateurs compétents.

 

"Pelote, lutte, judo, basket, n'eurent à l'A.S.B. qu'une activité éphémère. Ces sections s'éteignirent dès que leur encadrement disparut ou devint insuffisant.

 

Depuis quelques années une section karaté prospère à l'A.S.B.. sous l'impulsion d'un animateur dévoué et qualifié qui a su, au fil des ans, s'entourer d'une équipe de dirigeants qui le secondent dans sa tâche. Cette section, en pleine croissance, contribue pour une large part à la bonne renommée actuelle du club.

 

Avec la salle de la Casemate de Mousserolles cédée par la Municipalité, la capacité d'accueil de l'A.S.B. s'est considérablement agrandie. Il sera désormais possible d'accepter d'éventuelles candidatures d'autres sections sportives ou culturelles.

 

Elle a donc presque 70 ans la vénérable A.S.B. et elle se porte bien.

 

En 1962 il faut reconnaître que son audience n'était que très confidentielle et toute axée sur les souvenirs du passé. Aujourd'hui elle a des amis (des adversaires aussi), des supporters, une bonne réputation, une majorité de jeunes dirigeants.

 

Souhaitons que ces atouts lui attirent de nouvelles sympathies, de nouveaux adhérents. L'A.S.B. a désormais les moyens de bien les accueillir, de bien les éduquer dans les disciplines sportives pratiquées dans ses sections.

 

 

Debouts de gauche à droite: ELICEYRIE, J. DUPRAT, DUMORA, SUAREZ, FACHAN, LARRAN, ETC HART, MUNDULBETZ, LASSEOUGUE.

Accroupis de gauche à droite: SANCHEZ, ESTOUEIGT, CUSSAC, SANZ, DOURTHE, VILA CAMPA, M. BELLAN, COUQUIAUD.