La situation est grave mais pas désespérée… On ne peut pas toujours gagner… la roue tourne… cette fois elle a tourné en faveur des Irlandais. Les pôvres ne nous avaient pas battus depuis, combien ? je ne sais plus…un sacré bail quand même ! Soyons charitables, nous, qui nous croyons les phénix du ballon ovale, laissons un peu la place au soleil aux autres. Au soleil… euh… c'est beaucoup dire ! Il est vrai que depuis quelques temps, malgré les charges rageuses de Chaballerinix, aux arabesques échevelées, nous sommes rentrés un tantinet dans le rang. Samedi nous écosserons, probablement, les représentants du chardon, et nous serons redevenus futurs champions du monde, toute modestie mise à part… Sinon, mot à la mode, on dira tout simplement que c'est la faute à la crise…
Si tout va bien c'est beaucoup dire, nos seniors vont à nouveau fouler la tendre et verte et spongieuse pelouse de Jean-Dauger. Deux mois après leur dernier match à domicile. Toutefois, ne nous faisons pas d'illusions, l'éponge sera encore très humide à moins d'un temps saharien pas du tout prévu…
Un petit mot pour signaler l'exploit, le mot n'est pas trop fort, de Luideladiboufix, qui nous présente les archives des panoramas chers à l'ami Flag (Félix Abéradèreàl'asb) grâce aux documents amassés au fil des saisons par l'ancien joueur-dirigeant-entraîneur-président Marcel Junquadruplex, un Biarrot méritant puisque ayant choisi l'ASB comme gare d'attache. Il travailla, wagon après wagon, avec le chef Bruneauyeuxgrix à consolider les bases du club dans les années 70/80.. Il fallait que cela soit dit…
Nos poussins n'ont peur de rien. En déplacement samedi à Bidart pour un tournoi, ils jouent en finale contre le club huppé du B.-O. ! Ils n'ont pu aller au terme de cette finale car une averse de grêle a renvoyé tout ce petit monde au vestiaire. Faisant preuve d'un rare à-propos, un de nos poussins aurait dit à un de ses adversaires "De toutes façons, moi, en m'accrochant dur et en travaillant beaucoup, je finirai en équipe première, tandis que toi tu finiras dans les oubliettes, à moins de changer de nationalité, et tu ne connaîtras jamais les joies fantastiques, incommensurables et conviviales de prendre un gnon du côté de Dibustix ou de Pikessarix, de le rendre à Larressortix ou à Chapitaliax et de terminer le tout dans l'ambiance feutrée de la casemate. Pauvre de toi…"

La valeur ASB n'attend pas le nombre des années…

La situation est grave mais pas désespérée… C'est catastrophique… pire, c'est apocalyptique… Dan Carter est indisponible jusqu'à la fin de la saison. L'homme payé 700.000€ pour sept mois va repartir vers le pays des kiwis au grand bec après seulement une poignée de matches joués avec les Catalans… O rage, ô désespoir… L'USAP va-t-elle faire appel aux ASSEDIC, pardon, au "Pôle Emploi" ? Remarquez, là aussi on parle d'un pharamineux détournement de fonds ! Presque au même moment, éclate une sombre histoire d'agents marrons de placement de rugbymen. Mais où va-t-on ? A force de vouloir "avoir la bouche plus grande que le ventre" comme disait ma grand'mère, le "ruby" de l'abbé Pistre se fourvoie dans les histoires dignes du football sans avoir l'aura aussi grand que les footeux pour les gommer au plus vite. Ah ! que ce monde est joli ! Parallèlement on entend que les contrôles anti-dopage du tour de France ne seront plus ce qu'ils étaient, maintenant que l'intouchable Lanceflammix est de retour… A propos, même si vous vous en fichez, je confirme que cet été, j'irai aux Cavaliers plutôt que de regarder la Grande Boucle… Ah mais !
En attendant, un peu partout, des Landes à la Bidassoa on signale une petite désaffection du public. J'aime bien le doux euphémisme des "chambrées habituelles". Quelles en sont les raisons… La lélé ? Les horaires biscornus ? Le prix des places ? Ah non, mais c'est bien sûr (commissaire Bourrel), c'est la faute à la crise ! Samedi dernier, l'US Mouguerre avait organisé de longue date une fête interne. Elle a demandé à l'ASB (habituée à de telles manifestations épicuriennes (conviviales comme on dit) de jouer samedi. Vœu bien volontairement exaucé. Seulement à la même heure, la Télé donnait B.-O.-Stade Toulousain… Oh ! il y avait toutefois une "bonne chambrée" à d'Ibusty mais rien à voir avec les derbies d'antan. Sauf avec l'expulsion d'Antolinguistix, pour perdurer la tradition en quelque sorte !
Dimanche dernier, dans les brumes du matin de janvier, course dans les remparts bayonnais en VTT. Organisation impeccable (comme d'habitude) des Tilholès ex-St-André rapatriés rue des Basques. Le doux poète Pierre-Lesca doit s'en retourner ! Hommes, femmes et machines crottés de la tête aux pieds via guidons et dérailleurs. Là aussi, public clairsemé… C'est vrai qu'ici point de millions gaspillés, le sport est à l'état pur. Et pourtant c'est gratuit… C'est peut-être pour cela…

La situation est grave mais pas désespérée… Le temps passe… Les problèmes demeurent… Cette chronique est un peu à l'image des "Feux de l'amour", de "Plus belle la vie", de "Vivement dimanche" etc. On peut manquer plusieurs épisodes, suspendre quelques jours la parution, les mêmes problèmes reviennent… Récurrents… "On manque de terrains…" la plainte vient d'un peu partout. Le même jour où l'Aviron amateur s'en plaint, avec raison, on voit à la télé, les pros bayonnais labourer consciencieusement le terrain d'honneur pour leur entraînement, les deux autres terrains secondaires qui leur sont pourtant réservés, étant désertés. En suivant, on voit les Biarrots s'entraîner à Aguiléra, sur le terrain dit "hippique". C'est vraiment épique ! Seraient-ils devenus fous ces irréductibles Biarrots ? Et je me demande, naïvement, où en est le projet des deux terrains grands jeux de La Floride ? Je sais, ils servent de camping pour les fêtes de Bayonne…
Conséquence pour nous, le jour où Rocard, père de la décentralisation, quitte la politique active, nos filles décentralisent leur prochain match contre Sassenage-Isère à Ustaritz. Ainsi, pour la seconde fois, la capitaine Jaug pourra aller de Jaxou à Ustaritz à cheval… et le fief cher à Popaulderauritz, Louloulascience, Arricococo et Cie redeviendra pour un dimanche capitale basque par le truchement du Top 9. Après avoir connu mardi la venue du Top 14, Ustaritz goûtera le Top 9 samedi. Chiche que les amateurs seront plus nombreux ?
J'ai entendu et lu que la Ligue ou la Fédé, va peut-être plafonner les salaires des joueurs… Bibi, accroches-toi à ta calculette type Pascal pour vérifier ce que l'ASB va économiser : 0-0=? J'ai encore entendu et lu, que le Top 14 pourrait dégraisser à son tour le nombre de ses participants, parce que la qualité du jeu baisse, provoquant, dit-on, l'absence de clubs français dans le dernier carré européen… C'est cela moraliser le capitalisme ?
Attention à la dérive ! Je constate de plus en plus que le rugby copie le foot… On s'embrasse de plus en plus après avoir marqué un essai ! Kasu, barkatu… Déjà qu'on joue en rose, où s'arrêtera-t-on ?
Pour terminer, saluons comme il se doit le nouveau roi du rugby basco-landais. C'est l'aimable, oh oui !, Baliracdibustic qui monte sur le trône laissé vacant par le bas-Navarrais Camoulinex. Un Pierre chasse l'autre. Un Labourdin, plongé dans le rugby de la cuvette des bords de l'Adour, démontre une fois de plus que la banque, fut-elle agricole, mène à tout à condition d'en sortir ! Longue vie à son règne que nous souhaitons, prospère !

Samedi, 18 H, à l'issue du match ASB-Sassenage-Isère à Uztaritze…